L’ONG CPS déplore et dénonce le recours à la violence, les discours de haine et l’empêchement de voter exercé par des situations (déclaration)

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COMMUNICATEURS POUR LA PAIX ET LA STABILITE EN AFRIQUE (CPS)

 RAPPORT PARTIEL DE L’ONG

« COMMUNICATEURS POUR LA PAIX ET LA STABIBLITE EN AFRIQUE » SUITE À L’OBSERVATION DES ELECTIONS PRESIDENTIELLES DU 31 OCTOBRE 2020

Contexte

La Commission Electorale Indépendante (CEI) a accrédité dix membres de notre ONG CPS AFRIQUE à l’effet de suivre le déroulement des élections dans les zones de :

1- Abidjan 2- Aboisso 3- Agboville 4- Adzopé 5- Dabou

6- Grand-Lahou 7- Korhogo

l- Constat général

Les 10 observateurs de CPS AFRIQUE ont pu joindre les différentes villes dans lesquelles ils devraient remplir leur mission d’observateur pour l’élection présidentielle à l’exception de Grand-Lahou où l’accès a été impossible. Cette élection s’est déroulée particulièrement dans un contexte difficile, avec des populations et élections qui doutaient de son organisation effective suite aux informations et à l’appel au boycott de l’opposition.

Des électeurs qui voulaient effectuer le voyage le même jour pour accomplir leur devoir civique, n’ont pas pu atteindre leur destination.

Des chefs de villages dans la localité d’Agboville (Grand-Yapo) ont interdit aux populations de sortir pour aller voter. Des affrontements ont eu lieu dans des villages de certaines communes : Bonoua, Dabou, Agboville…

 COMMUNICATEURS POUR LA PAIX ET LA STABILITé EN AFRIQUE (CPS)

 Malgré des barricades et barrages non-conventionnels érigés à certain endroit pour rendre l’accès et la circulation difficile et voire impossible, malgré l’hostilité que présentait l’environnement socio-politique pour réussir l’organisation d’une élection totalement apaisée, nos observateurs ont pu dans l’ensemble accomplir correctement leur mission.

II/ DEROULEMENT

Nos 10 observateurs de CPS AFRIQUE ont observé le déroulement du scrutin à : Abidjan, Aboisso, Adiaké, Bonoua, Grand-Bassam, Agboville, Adzopé, Dabou, Korhogo. Certains bureaux de vote ont ouvert tardivement. Cette lenteur a été constatée dans la plupart des villes où CPS AFRIQUE était présente. Nous avons constaté dans cette élection, que personne ne voulait prendre de risque, des électeurs étaient en observation, certains même venaient seuls accomplir leur vote et quand ils ont terminé le leur, ils appelaient ensuite les autres les rassurant qu’ils sont eux-mêmes sur le terrain. Les électeurs semblaient effrayés. La rumeur d’affrontement le jour du vote et les déclarations guerrières de l’opposition expliquent le taux de mobilisation moyen dans les bureaux visités des populations.

III/ RECOMMANDATIONS

Les autorités ont donné des consignes de professionnalisme aux forces de défense et de sécurité, pour éviter l’usage inconsidéré des armes à feu. L’objectif était d’éviter de faire des victimes de la part des forces de défense et de sécurité. Cette situation a donné une impression d’abandon à certaines populations, notamment dans les régions marquées par des violences plus fortes en vue d’empêcher le vote. Elle a également créé une tentation d’auto défense qui aurait pu être plus préjudiciable.

À l’avenir, le gouvernement devrait songer à trouver une sécurisation plus efficace du processus politique, pour permettre au plus grand nombre de s’exprimer.

 COMMUNICATEURS POUR LA PAIX ET LA STABILITé EN AFRIQUE (CPS)

 CONCLUSION

Dans l’ensemble, l’ONG Communicateurs pour la paix et la stabilité en Afrique se félicite d’avoir pu participer à l’observation du scrutin.

L’ONG félicite la Cei et les autorités ivoiriennes, ainsi que les acteurs politiques, et les populations qui ont effectué une participation moyenne et raisonnable compte tenu du contexte et de l’appel au boycottage actif lancé par l’opposition.

Les communicateurs pour la paix et la stabilisation en Afrique invitent les candidats à accepter les résultats, et le cas échéant à recourir aux voies légales de recours.

L’ONG déplore et dénonce le recours à la violence, les discours de haine avant, pendant et après le vote, l’empêchement de voter exercé par des situations.

Elle invite les acteurs politiques à la retenue, à privilégier la voie du dialogue.

Les communicateurs pour la paix et la stabilité en Afrique remercient la Commission électorale indépendante, et félicitent les autorités politiques, administratives et sécuritaires ivoiriennes, et se dit disponible pour la suite du processus électoral.

LE RESPONSABLE DE LA MISSION

Fait à Abidjan, le 1er novembre 2020

Le titre est de la rédaction

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