» C’est la haine qui t’anime » voici une phrase que nombreux d’entre nous ont vu sur les réseaux sociaux.
Le plus souvent, le terme est sorti par les militants ou les sympathisants d’une formation politique pour invalider les arguments de l’autre partie et souvent mettre un terme à l’échange.
Cette observation, pouvant paraître banale, ne peut pas être plus exacte pour désigner l’éclosion d’un phénomène qui occupe à présent une place importante dans l’espace public ivoirien ou certains termes sont sortis tels des mantras afin de se fournir un bouclier contre les avis contradictoires.
Cette place du mot ‘haine » s’est accrue proportionnellement à l’incertitude entourant cette notion devenue pour beaucoup un élément de langage passe partout.
Il est évident qu’il ne s’agit pas dans cette publication de remettre en question la répression de l’emploi de certaines expressions ou attitudes qui peuvent être qualifiées de haineuse, mais l’usage que font certaines personnes de ce terme peut laisser songeur.
Non seulement il fausse le débat en créant un malaise inutile, mais aussi et surtout cela peut être perçu comme une sorte de censure et une véritable volonté de réprimer la liberté d’expression qui devrait être sacrée dans un Etat démocratique comme le nôtre.
La tendance restrictive actuelle est un fait avéré et alarmant. Et ledit « discours de haine », (en réalité une absence d’argument) avec son caractère indéterminé, semble être devenu le parfait alibi pour justifier toute restriction.
Source : Lementor.net
