Trois mois après son retour , Blé Goudé se pose en apôtre de la paix et de la réconcilliation.

0
2

Depuis son retour fin novembre en Côte d’Ivoire, après son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI), le Président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP, opposition), Charles Blé Goudé, multiplie les appels à la réconciliation pour solder les divisions de la crise politique de 2002-2011, dont il a été un acteur-clé.Presque deux ans de cavale, plusieurs moisde détention à la DST,assortis de sept autres années dans le froid glacial de la prison de Scheveningen, à la Cour pénale internationale (CPI), donnent forcement le temps de méditer les erreurs du passé et les nouveaux défis d’une carrière pWolitique. Chef de file des « Jeunes patriotes » et fer de lance de la mobilisation populaire pro-Gbagbosous l’ancien régime, « le Général de la rue » semble s’être acquitté de ce nécessaire devoir d’introspection et de remise en cause depuis son acquittement par la CPI en mars 2021. Mieux, depuis son retour, ses premiers meetings politiques étaient attendus pour déceler sa posture(soit de défiance soit d’apaisement) face au pouvoir en place. Changement de style Charles Blé Goudé a plutôt opté pour la seconde voie, tant ses propos tranchent, par leur tonalité et contenu, d’avec les invectives virulentes et autres accents ultranationalistes d’il y a douze ans, du temps de sa toute puissance. Aujourd’hui, à 51 ans, l’homme a lissé son discours et abandonné son costume de syndicaliste intrépide pour celui du leader politique davantage soucieux des intérêts de la Côte d’Ivoire que des siens. Le Président du COJEP pousse le changement jusqu’au niveau
vestimentaire. Exit la casquette noire des années de braise, le jean et les baskets. Il leur préfère désormais les costumes
impeccablement coupés, les lunettes de technocrate, ou pour être plus décontracté les bras de
chemise à la Emmanuel Macron. En tournée politique récemment dans la région de la Nawa, en plein cœur du pays bété, considérée comme l’un des fiefs de l’ancien Président Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, qui rêve désormais d’un destin présidentiel, s’est encore, comme depuis son arrivée, posé en chantre de la paix et de la réconciliation. «Quand je me promène et que je parle de paix, il y a des gens qui disent qu’il n’a rien à dire. Pourquoi il parle de paix
seulement ? Pour qu’il y ait desroutes, du travail, du développement, il y a une seule condition.
C’est la paix », a-t-il affirmé lorsde son meeting à Soubré.


Auteur : Yva AFDAL

Source : Journal d'Abidjan

Commentaires facebook

Mettez votre commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here