Un an après la mission du Comité de normalisation de la FIF : Frédéric Konan, ex-Directeur de la communication du CONOR : « Notre football souffre d’un mal systémique »

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Un an après la mission du Comité de normalisation (CONOR), de la Fédération ivoirienne de football (FIF) Frédéric Konan, qui en était le Directeur de la communication, dresse le bilan du retour à la normale à la FIF. Il souligne également le
rôle joué par la structure « Balle à terre », dont il est l’un des initiateurs.

Lors de la crise du football ivoirien, vous avez mis en
place, une structure dénommée « Balle à terre ». Que
devient-elle ?

La structure « Balle à terre » se porte bien. Je voudrais profiter de votre média pour saluer Anne Marie N’Guessan avec qui, nous avons porté sur
les fonts baptismaux, cette structure. Nous sommes heureux et fiers d’avoir réalisé de belles choses. Depuis quelque temps, la famille s’est agrandie avec l’entrée de nouveaux membres non moins influents
et passionnés du football.
Nous travaillons en ce moment à une meilleure structuration pour aborder les défis qui se présentent à nous, avec beaucoup d’efficacité. Donc, rassurez-vous, nous existons et dans les semaines à venir,
nous relancerons notre machine, pour le bien du football ivoirien et pour le bonheur de
ses acteurs.

On sait que votre structure avait réussi à réunir les trois
protagonistes des élections de la FIF, à savoir Didier
Drogba, Sory Diabaté et Idriss Diallo. Que pouvons nous retenir de cette rencontre que certaines personnes
ont qualifiée d’historique ?

Nous sommes partis de l’idée que nous devions, nous Ivoiriens, nous nourrir à la sève vivifiante du Père Fondateur Félix Houphouët-Boigny, qui
a toujours soutenu que « le dialogue est l’arme des forts ». À cause de la tension ambiante née de l’élection à la présidence de la Fédération
Ivoirienne de Football (FIF) et du fait de l’enjeu et de la frénésie des soutiens de chaque camp, il nous est apparu important de réunir, sur un même
lieu, dans une même salle, les trois principaux candidats pour qu’ils se parlent à l’effet
de faire tomber la pression et les invectives. Car, rappelez-vous, à cette époque, tout partait en vrille. Cette rencontre a permis de briser le mur
de glace et de ramener cette élection à sa plus simple expression, c’est-à-dire, un jeu. Et nous sommes fiers d’avoir contribué à faire baisser la tension et traduire ainsi en acte la pensée chère à Houphouët-Boigny : « la paix n’est pas un vain mot, c’est un comportement ».

Pourquoi avez-vous démissionné de votre poste de responsable de la communication du CONOR-FIF avant la fin du mandat de Mme Dao Gabala ?

Il y a des questions sur lesquelles je n’aimerais pas m’attarder. Le temps viendra où nous évoquerons ces faits. Cela dit, je voudrais rendre hommage à Mme Mariam Dao Gabala que je considère
toujours comme ma maman. Je voudrais lui dire que ce fut une expérience très enrichissante que de travailler à ses côtés au sein du comité de normalisation de la Fédération Ivoirienne de Football. Je suis
de ceux qui pensent que quoi qu’il arrive, on tire toujours des enseignements, des leçons de nos expériences, qu’elles soient bonnes ou mauvaises.
Je ne regrette pas mon passage au comité de normalisation de la Fédération Ivoirienne de
Football.

Un an après, quel bilan dressez-vous de votre passage au CONOR-FIF ?

Je constate avec vous que les élections à la Fédération Ivoi￾rienne de Football se sont te￾nues et que le président Idriss Diallo est aux commandes du football ivoirien. Cela veut dire aussi simplement que nous sommes revenus à la normale. Je crois bien que c’était le but assigné au comité de normalisation. De ce point
de vue, je puis dire que le comité de normalisation a ac￾compli sa mission. Toutefois, chacun pourra gloser et s’époumoner à l’aune de cer￾tains faits. Pour ma part, je trouve que la mission a été ac￾complie.
Depuis votre départ de la FIF, vous vous êtes éloigné du
football. Ce qui fait dire à certaines personnes que vous
n’étiez qu’un arriviste dans le milieu du football ivoirien.

Que leur répondez-vous ?

Non. Je ne suis pas un arriviste dans le football ivoirien. J’ai toujours été très attentif et très sensible à tout ce qui a trait à notre football. Et ce n’est pas en 2021 que je me suis intéressé soudainement au football. Je voudrais vous dire que je ne me suis pas éloigné du football. Je continue de parler avec les acteurs de tous les camps. Nous conseillons utilement, les uns et les autres. Je tiens, cependant, à rester à équidistance des uns et des autres pour que mes actions soient très efficaces. Je vous ai dit, en début d’entretien que nous allons reprendre, sous
peu, nos activités. Je vous donne rendez-vous dans
quelques semaines et vous verrez si je suis un arriviste ou pas.

Dans quelques jours, le président Idriss Diallo célèbrera sa première année à la tête de la FIF. Vous qui aviez pris du recul depuis la fin de la mission du CONOR, comment jugez-vous son bilan ?

Je fais partie des personnes les plus heureuses de savoir que les élections se sont bien déroulées, au point qu’une année de gestion s’est écoulée et que
l’on veut en dresser un bilan. Moi, je ne parlerai pas en
termes de bilan. Notre football revient de loin. Et ce n’est pas en un an qu’on dresse un bilan. Le disant, vous faites,sans doute, allusion aux résultats sportifs. Pour le peu de temps que j’ai passé au comité de normalisation, je puis vous indiquer que notre football
souffre d’un mal systémique. Et je crois que le président Idriss Diallo et ses collaborateurs ont pris la pleine mesure de la situation et s’attellent à
trouver des solutions pérennes. Je le sais au travail et
je lui souhaite beaucoup de succès pour le renouveau de notre football.

Que devient « Balle à terre » et quels sont vos projets à quelques mois de la CAN 2023 ?

« Balle à terre » se porte bien. Je vous ai dit que nous nous sommes enrichis de nouveaux membres. Nous avons travaillé et nous avons élaboré un plan d’actions que nous comptons mettre en œuvre, à partir de juin 2023. Relativement à la CAN 2023, nous comptons, bientôt, discuter avec tous les acteurs pour leur
implication effective à la réussite de la CAN en Côte
d’Ivoire. Nous prévoyons des actions citoyennes bénévoles pour montrer notre accompagnement au COCAN et à la Fédération Ivoirienne de Football. Nous avons une batterie d’actions en vue. Nous comptons, dans tous les cas, prendre une part très active et
pragmatique pour la réussite de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire.

Auteur : Dou Nicaise

Source : Journal d'Abidjan

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