Présidentielle 2025 : Alassane Ouattara pour un 2e mandat de la 3e République.

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À l’approche de l’élection présidentielle de 2025, le débat sur la candidature d’Alassane Ouattara fait rage en Côte d’Ivoire. Le chef de l’État, qui a été réélu pour un troisième mandat controversé en 2020 avec 94,27 % des voix, n’a pas encore fait connaître ses intentions pour le scrutin à venir. Mais certains de ses partisans le poussent à se représenter pour un deuxième mandat de la 3e République, arguant qu’il en a le droit selon la nouvelle Constitution adoptée en 2016.

La nouvelle loi fondamentale, qui a été approuvée par référendum avec 93,42 % des suffrages, a instauré une 3e République et modifié les règles de l’élection présidentielle. Elle limite le nombre de mandats présidentiels consécutifs à deux, mais précise que le décompte des mandats commence à partir de l’entrée en vigueur de la nouvelle Constitution. Ainsi, selon l’interprétation d’Alassane Ouattara et de ses partisans, les deux mandats qu’il a effectués sous l’ancienne Constitution (2011-2015 et 2015-2020) ne sont pas pris en compte, et il peut donc se présenter pour deux nouveaux mandats sous la 3e République (2020-2025 et 2025-2030).

Cette lecture de la Constitution est contestée par l’opposition, qui estime qu’Alassane Ouattara a violé la loi en se portant candidat en 2020, et qu’il ne peut donc pas briguer un quatrième mandat en 2025. L’opposition invoque le principe de la continuité juridique, selon lequel les mandats présidentiels sont comptabilisés à partir de l’indépendance du pays, et non à partir de chaque changement constitutionnel. Elle accuse également le président sortant d’avoir imposé la nouvelle Constitution par la force, sans respecter les procédures démocratiques et sans tenir compte de l’avis du peuple ivoirien.

Le débat sur la candidature d’Alassane Ouattara a déjà provoqué des tensions et des violences dans le pays, qui a connu une crise post-électorale meurtrière en 2010-2011. En 2020, le boycott et la désobéissance civile lancés par l’opposition ont entraîné des affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants, faisant au moins 85 morts et 484 blessés. Face à cette situation, plusieurs acteurs politiques et de la société civile appellent au dialogue et à la réconciliation nationale, afin d’éviter une nouvelle crise et de préserver la paix et la stabilité en Côte d’Ivoire.

Auteur : CB

Source : Lementor.net

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