Un instituteur a été arrêté et mis aux arrêts , soupçonné d’avoir tué sa collègue et son fils de 7 ans à Gbatongouin, un village situé à 15 km de Man, dans la région du Tonkpi. Les victimes, Flavie Kéké, directrice de l’école primaire de Gbatongouin, et son enfant, ont été retrouvées égorgées dans leur chambre dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 novembre 2023.
Selon les sources ministérielles, l’instituteur interpellé, dont l’identité n’a pas été révélée, a été la dernière personne à avoir vu Flavie Kéké en vie. Il aurait rendu visite à la directrice le samedi soir, sous prétexte de lui remettre des documents administratifs. Il aurait ensuite profité de son absence pour s’introduire dans sa chambre et commettre son forfait. Les enquêteurs ont retrouvé sur les lieux du crime des traces de sang et des empreintes digitales appartenant au suspect.
Ce drame a suscité une vive émotion et une grande indignation dans le milieu éducatif et dans la population. Le Réseau des Dynamiques Institutrices de Côte d’Ivoire (REDICI) a condamné avec fermeté cet acte de violence et de surcroît un crime digne d’un psychopathe sur une femme, une mère, une enseignante, une éducatrice dans l’exercice de ses fonctions ainsi que son fils.
Des enseignants des cinq départements de la région du Tonkpi ont également manifesté leur colère et leur solidarité en se rendant au village de Gbatongouin, tous vêtus de noir. Ils ont demandé que la lumière soit faite sur cette affaire et que le ou les coupables soient mis à la disposition de la justice. Ils ont également rendu hommage à Flavie Kéké, décrite comme une femme dévouée, dynamique, et exemplaire, qui avait à cœur le bien-être de ses élèves et de ses collègues.
Le ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Emploi des Jeunes et du Service Civique, Mamadou Touré, a exprimé sa compassion et sa tristesse face à ce drame. Il a assuré que le gouvernement mettra tout en œuvre pour que les auteurs de ce crime odieux soient punis conformément à la loi.
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