Cannabis : Plus On Commence Jeune, Plus On Devient Bête…

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Fumer des joints quand on est adulte et quand on est adolescent, ce n’est décidément pas la même chose. Chez les plus jeunes, une consommation régulière de cannabis peut faire considérablement baisser le quotient intellectuel (jusqu’à huit points !), et entraîne des troubles de la mémoire et de la concentration. C’est ce que révèle ce mardi 28 août une étude très sérieuse, publiée dans les Actes de l’Académie américaine des sciences…

En France, la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt) expliquait déjà en 2004 que la consommation de cannabis entraîne chez les jeunes des troubles de la mémoire et de l’attention, ainsi qu’une baisse des performances intellectuelles. Les spécialistes en addiction ne sont donc pas surpris. Ils saluent cependant dans l’étude qui vient de sortir un travail patient, rigoureux et scientifiquement incontestable.

En effet, pour la toute première fois, 1000 enfants nés au début des années 70 et originaires de la petite ville de Dunedin, en Nouvelle-Zélande, ont été suivis pas à pas jusqu’à l’âge de 38 ans. Parmi eux, les consommateurs réguliers de cannabis ont perdu jusqu’à huit points de quotient intellectuel entre l’adolescence et l’âge adulte, alors précisément que le Q.I. est censé rester stable avec le vieillissement. Ils font aussi preuve d’une moindre capacité de concentration. Leur mémoire et leur vivacité d’esprit sont comme ralenties.

Le cannabis fait baisser le Q.I.

Pour la psychologue américaine Madeleine Meier de l’Université Duke en Caroline du nord, qui a mené à bien ce long travail d’enquête, il est urgent que les pouvoirs publics renforcent les campagnes de prévention à l’égard des plus jeunes. Selon elle, le quotient intellectuel est en effet un élément déterminant de l’accès aux études supérieures, il a des conséquences sur le niveau de revenus comme sur la performance au travail.

En France, les consommateurs sont de plus en plus jeunes

En France, on a ouvert depuis quelques années des consultations spécialisées pour jeunes usagers du cannabis. On en trouve un peu partout sur le territoire mais les psychologues et addictologues qui y exercent espèrent bien que ces unités sont appelées à se développer. C’est là que des centaines de jeunes, notamment des cités, peuvent recevoir de l’aide en toute confidentialité pour apprendre à moins «fumer», voire à «décrocher du produit».

En classe de troisième, un jeune Français sur quatre et plus d’une fille sur cinq a déjà consommé du cannabis. 3% des adolescents de plus de quinze ans sont des consommateurs réguliers, et on note depuis six ans une augmentation inquiétante de la consommation à l’âge de treize ans (de 4,8% en 2006 à 6,4% en 2010).

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