Libération Des Pro-Gbagbo : Pourquoi Simone N’est Pas Concernée

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Quatorze pro-Gbagbo en détention préventive depuis la crise postélectorale ont la liberté provisoire, hier. Affi N’guessan et ses camarades vont à nouveau humer l’air frais de la liberté sur décision du procureur de la République et du procureur général du Tribunal d’Abidjan, après un peu plus de deux ans de détention à Katiola, Boundiali et Bouna. Mais au nombre de ces proches de l’ancien président ivoirien, manque son épouse. Simone Gbagbo est détenue à Odienné et son cas ne cesse d’alimenter les conversations. Notamment sur son transfèrement à la prison de la Cour pénale internationale, à la Haye. La situation de l’ancienne première dame est particulière. En effet, depuis le 29 février 2012, Simone Gbagbo est sous mandat d’arrêt délivré sous scellé. Selon ce mandat d’arrêt, Mme Gbagbo serait pénalement responsable, au sens de l’article25-3-a du Statut de Rome, de crimes contre l’humanité ayant pris la forme de meurtres, de viols et d’autres formes de violences sexuelles, d’autres actes inhumains et d’actes de persécution, commis sur le territoire de la Côte d’Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le12 avril 2011. C’est finalement, le 22novembre 2012, la Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale(CPI) a levé les scellés sur un mandat d’arrêt émis à l’encontre de Simone Gbagbo pour les quatre chefs de crimes contre l’humanité. Depuis, la CPI ne cesse de faire pression sur les nouvelles autorités ivoiriennes. A chaque visite du procureur de la CPI en Côte d’Ivoire, la tête de Simone Gbagbo était réclamée. En réponse, le gouvernement indiquait que les juridictions nationales étaient maintenant à mesure de juger les présumés coupables de crimes post électoraux. Pourtant la Cour pénale internationale ne baisse pas la pression. Lors de la dernière visite de Fatou Bensouda les 19 et 20 juillet derniers en vue de rechercher de nouvelles preuves contre Laurent Gbagbo, la procureure a remis la question du transfèrement de l’ancienne première dame sur la table. En réalité, la justice ivoirienne ne détient pas exclusivement le dossier de Simone Gbagbo. Elle ne peut pas prendre le risque de la mettre en liberté même provisoire comme les autres partisans, aujourd’hui heureux bénéficiaire de la charité de Adou Richard Christophe.

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