Ah Les Refondateurs!: L’arrogance Des Refondateurs Ne Cessera Jamais De Nous Etonner !

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On les croyait assagis depuis le 11 avril 2011 et le coup de massue qu’ils avaient reçu sur la tête. Que nenni… Ils avaient simplement reculé pour mieux sauter. Passés les moments d’angoisse pendant lesquels ils se demandaient à quelle sauce ils seraient mangés, rassurés (et surpris) par l’indulgence du pouvoir qui avait décidé de jouer la carte de la modération, ils avaient pointé le bout du nez et dépoussiéré leurs feuilles de choux en vue de reprendre leur sport favori : l’intoxication. On s’était alors rendu compte qu’ils n’avaient rien perdu de leur capacité de nuisance. Critiques virulentes ; articles injurieux ; informations totalement erronées ; faits délibérément tronqués ; scoops totalement inventés…Tout y est passé. On croyait donc avoir tout vu, mais que non. Car la dernière cuvée bat tous les records en la matière.

En effet la libération de certains de leurs camarades détenus depuis la fin de la crise post-électorale semble avoir dopé les refondateurs au point de les mettre dans une sorte de transe, un état d’exaltation intense qui altère leur perception de la réalité. On fête la libération du chef, du guerrier, du messie qui va venir remettre de l’ordre dans une situation tordue !!! On célèbre une « victoire » historique, extraordinaire obtenue grâce à une pression imaginaire exercée sur le pouvoir! On bande les muscles et on jure que plus rien ne sera comme avant. Certains annoncent même dans la foulée la libération imminente de Gbagbo, la chute du régime, l’apocalypse… Pauvre de nous !

Avec tous les débats et commentaires suscités par les présidentielles de 2010, on pensait que les refondateurs avaient au moins maîtrisé le sens du mot « provisoire ». Car que n’a-t-on pas lu et entendu sur les résultats proclamés par Youssouf Bakayoko ? Résultats qui pour n’être que provisoires souffriraient de tous les péchés d’Adam et ne devaient donc être considérés que pour ce qu’ils sont. C’est-à-dire RIEN. Mais voilà que subitement, les frontistes semblent avoir trouvé un autre sens à ce mot ! Au point de considérer la mise en liberté récente de leurs camarades comme la preuve de leur innocence et le signe de l’abandon total des poursuites contre eux. Alors que le communiqué du procureur stipulait clairement qu’il ne s’agissait là que d’une mesure provisoire donc temporaire. Une mesure prise dans l’attente d’un jugement définitif. À moins donc de penser que le dernier mot de l’histoire reviendra comme en 2010 à Paul Yao N’dré, on a vraiment du mal comprendre la frénésie qui s’est emparé des partisans de séplou depuis un moment. Toute cette joie puérile, toutes ces menaces dans le vent, tous ces discours guerriers ne sont donc bons que pour amuser la galerie. Rien que de la distraction.

Au demeurant, toute cette arrogance et tout ce déchainement de crétinité ont au moins le mérite de replacer les choses dans leur contexte. Car tous ceux qui culpabilisaient, qui étaient pris de remords devant la situation de ces prisonniers sont désormais convaincus d’une chose. Les refondateurs ne changeront jamais. Ce n’est pas assez pour eux que d’avoir été à la base de la plus grave crise et de la plus effroyable des boucheries que ce pays ait connues. Les 3000 morts de 2010 et 2011 n’ont pas suffit à leur donner mauvaise conscience. Pour eux il ne s’agit que d’un détail de l’histoire récente de la côte d’ivoire. Leur esprit torturé et enfiévré échafaude encore des plans diaboliques pour augmenter les souffrances des ivoiriens et multiplier le nombre de leurs victimes. L’indulgence du pouvoir fait en eux office de zèle et les atermoiements de la justice leur donne l’illusion d’être intouchable.

Il est vraiment temps d’envoyer un signal fort à ces messieurs histoire de leur remettre les idées en place afin qu’ils descendent de leur petit nuage. Car c’est à tort que ces gens-là prennent la patience du régime pour de la faiblesse. Il n’a jamais été question au nom d’une quelconque réconciliation de passer l’éponge sur les crimes abominables commis contre ce peuple. Et la nécessité d’un pardon ne saurait nous convaincre de faire l’économie de la justice, fut elle celle des vainqueurs. La justice passera, oui elle passera. Car il n’y a que comme cela que les plaies pourront cicatriser et les familles pourront faire leur deuil. Des familles qui ont l’impression qu’on remue le couteau dans leurs plaies depuis qu’elles assistent médusées aux retrouvailles festives de leurs bourreaux.

Vivement qu’on mette de l’ordre dans ce foutoir….

 

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