Au Front Populaire Ivoirien (FPI), parti de l’ex-Chef de l’Etat Laurent Gbagbo, il se déroule une bataille sans merci en ce moment. Personne au sein du parti n’ose dire cela de manière sonore en public. Mais Tous le savent et beaucoup le murmurent. Depuis la sortie de prison le 05 août dernier des 14 pro-Gbagbo conduits par Affi N’guessan le Président, les uns et les autres ne cachent plus leurs ambitions. Dans les salons et les bureaux, les débats sont de plus en plus animés. Ils ne se font plus sans qu’il ne soit évoqué la question de savoir qui doit être quoi, ou qui doit faire quoi, ou qui doit devenir quoi. Tant pour leur parti que pour les circuits de l’Etat, au cas où une éventualité de dialogue avec le pouvoir se faisait. Mais l’éventualité du dialogue avec le pouvoir serait dit-on, la toute dernière des options envisagées en ce moment au FPI. Sur la base donc de cette éventualité, les dirigeants et les militants du parti de Gbagbo se sont scindés en plusieurs clans. Des groupes qui sont constitués en fonction de la position de chacun, ce, plus d’un an et demi après la fin de la crise poste électorale. Depuis peu, l’on trouve le clan des militants et dirigeants fraichement sortis de prisons. Ceux-ci arguent qu’ils sont des martyrs. Des personnes qui ont fait la prison pour leur idéologie, pour le FPI. Pour cette raison, ils réclament des postes stratégiques au sein de leur parti et réclament la première part dans le partage du gâteau, si gâteau il y a. A côté de ceux-là, il y a ceux qui ne sont pas allés en prison, mais qui sont restés et ont tenu le FPI en position débout. Ils disent avoir bravé des hostilités afin que le parti ne disparaisse pas. Ceux-ci pensent qu’ils sont les mieux indiqués pour bénéficier en premier lieu des avantages du parti, au cas où des avantages sont glanés. Ils ne veulent donc pas se laisser ‘’distraire’’ par ceux-là qui arrivent de prison et trouvent déjà un parti sur pied. Et en prennent non seulement les commandes, mais veulent aussi s’arroger tous les postes de nominations au cas où le dialogue est instauré entre leur parti et le pouvoir. Il y a un troisième clan. C’est celui des militants qui sont jusque-là en exile. Surtout ceux qui, de temps à autres, sortent du silence pour donner de la voix. Ceux-là aussi pensent que de par leurs différentes contributions, le FPI est parvenu à se fortifier de nouveau sur le terrain. De l’exile ils pensent qu’une bonne part de reconnaissance doit leur être faite en leur réservant sans retenue, des postes de responsabilités. Au total, il n’est pas surprenant de découvrir désormais des militants qui s’évertuent de démontrer leur promiscuité avec le président de leur formation. Car au cas où une éventuelle discussion avec le pouvoir devait avoir lieu, c’est évidemment Affi N’guessan qui serait au premier plan dans les négociations. Et ceux qui se bousculent subtilement autour de lui savent bien cela. Dans tous les cas, les ivoiriens suivent avec attention l’évolution des activités de l’ancien parti au pouvoir.
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