Il y a environ un mois, nous rendions visite à un groupe de lecteurs de Nord-Sud Quotidien des communes de Treichville et Anyama. La politique de redynamisation de votre quotidien préféré lancée au mois de septembre dernier recommandait de recueillir les propositions de ces milliers d’hommes et de femmes qui nous lisent au quotidien. Loi de proximité oblige ! Regroupés au sein des « Grins », ces espaces de rencontres et de débats sur la vie de la nation, ces lecteurs ont profité de notre présence pour exprimer de vives voix leurs préoccupations et surtout leurs, mécontentement devant « l’indifférence » des responsables de leur parti politique, le Rassemblement des républicains (Rdr), au pouvoir. « Transmettez notre colère au président Alassane Ouattara », nous ont-ils recommandé avec insistance. Nous avions pris bonne note et attendions le moment propice pour porter ces cris de cœur au président de la République. Sans intermédiaire. Nous nous interrogions sur le canal efficace pour que le message parvienne directement à l’illustre destinataire. Fallait-il procéder via une lettre ouverte publiée dans nos colonnes, un courriel, un appel téléphonique ou un message à faire transmettre par un proche collaborateur du président des Républicains? Avant même d’avoir fini de cogiter, Alassane Ouattara, lui-même a répondu à ses supporters. En visite lundi 2 septembre 2013 à Abobo, à l’occasion du lancement des travaux de la voix express Abobo-Anyama, M. Ouattara s’est directement adressé à ces militants et sympathisants. Ces milliers d’hommes et de femmes qui se plaignaient d’avoir été abandonnés depuis la chute de Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011. Et surtout d’être superbement ignorés dans la gestion du pouvoir au quotidien. Eux qui ont souffert le martyre pendant les heures de braise, où le régime précédent les traitait en ennemi de la République, dans leur propre pays. « Je sais que vous attendiez ma visite depuis très longtemps. Moi aussi, j’avais hâte de vous retrouver. Je vous devais ma première visite, mais je voulais attendre que des réalisations soient faites avant (…). Je n’ai pas oublié votre engagement dans l’avènement d’une Côte d’Ivoire démocratique. Je sais ce que vous avez subi, au nom de la démocratie. Je connais mieux que quiconque votre détresse et vos difficultés… », a-t-il reconnu et confessé. Nous profitons de cette tribune pour saluer nos lecteurs du Rdr et du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Et noter avec eux que le président Ouattara affirme ne pas être insensible à leur souffrance. A présent, il faut simplement souhaiter que ses multiples actions initiées depuis sa prise du pouvoir et surtout les vastes chantiers qu’il a lancés à travers le pays ne paraissent des effets de manches. En réalité, l’impression qui se dégage, lorsqu’on écoute attentivement ces militants et sympathisants du Rdr et au-delà, du Rhdp, est que les actions présidentielles semblent peu toucher leurs inquiétudes quotidiennes. Au nombre de ces dernières, la cherté du coût de la vie et le manque d’emplois pour ces millions de chômeurs qui se comptent tant parmi les jeunes que des adultes. Pourtant, le président de la République affirme ne ménager aucun effort pour améliorer leur quotidien. « En plus de cet important projet que nous lançons aujourd’hui, beaucoup d’autres investissements ont été réalisés ici à Abobo », rappelait-il, dans son allocution que nous avions publiée en intégralité dans notre édition du mercredi 4 septembre 2013. Alassane Ouattara a même cité des exemples significatifs: l’octroi d’une enveloppe de 100 millions de FCfa, en mai dernier, à plus de mille femmes retenues par le projet Fafci (Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire) porté par Mme Dominique Ouattara, la Première dame; la réhabilitation de trente kilomètres de route et du réseau électrique respectivement pour un montant de 5 milliards et 156 millions de FCfa. Sans oublier les actions de réhabilitation et d’équipement de plusieurs hôpitaux et centres de santé de ladite commune, pour un coût d’un milliard de FCfa. Comme dirait l’autre, l’argent travaille. Au-delà de toutes ces réalisations et ces chantiers qui fleurissent, ces militants et sympathisants du Rdr appellent, comme personne, à une proximité physique permanente avec leur Président, ses ministres et les hiérarques du parti de la rue Lepic. Il faut donc comprendre les plaintes récurrentes, à travers cette attente. Le temps presse. 2015 approche à grande vitesse.
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