La Philosophie Sacrificielle De La Révolution Du 19 Septembre 2002 (2ème Partie) : « Concepts Fondamentaux De La Philosophie Sacrificielle »

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La lutte héroïque de Guillaume Soro et de ses compagnons du MPCI n’aura pas seulement fait durablement reculer l’élan identitaire qui étranglait la Côte d’Ivoire et menaçait de s’emparer de toutes les républiques d’Afrique francophone dont elle était et demeure une vitrine essentielle. Cette lutte aura aussi eu pour effet collatéral salvateur, la clarification des thèses et idéologies en présence sur la modernisation politique de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique francophone. De quoi  voudrais-je parler ? On nous bassine de toutes parts, de renoncer à penser le 19 septembre 2002. Les bien-pensants de tous bords nous recommandent à demi-mots d’en faire un implicite non-dit, de ranger cette date aux oubliettes de l’histoire officielle ivoirienne et de la grande Histoire africaine contemporaine. Qui sont nos empêcheurs de penser rond ? D’une part, les nostalgiques de l’ex-pouvoir absolu, issu du parti unique qui, de l’indépendance aux années 90, décida de tout et de rien en Côte d’Ivoire, le PDCI-RDA. En travers de la gorge, ceux-là ont encore le coup d’Etat du 24 décembre 1999, qui vint mettre un coup d’arrêt au principe successoral héréditaire et ethniciste à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire, rendant nécessaire ce qui devra s’imposer partout ailleurs dans l’Afrique francophone contemporaine : la succession par l’élection démocratique.  D’autre part, s’étouffent de rage,  les chantres de la Refondation déchue le 11 avril 2011 par les forces du régime démocratiquement élu du Président Alassane Ouattara. Ils estiment que le 19 septembre 2002 est une date qui divise la nation, car elle consacrerait la prise de parole des armes en lieu et place du fameux « asseyons-nous et discutons » qui était supposé être la marque de fabrique du  grandissime démocrate Gbagbo dans l’histoire contemporaine de Côte d’Ivoire. Quelle suffisance et quel assaut d’amnésie ! Enfin, il y a un troisième camp de contempteurs de la date du 19 septembre 2002. Il est constitué de ceux-là-même qui, au cœur de la majorité présidentielle, estiment qu’il faut faire profil bas quand on parle de cette date, car elle consacrerait l’influence supposée néfaste de l’aile militaire de la majorité présidentielle par rapport à l’aile dite civile. Comment ne pas y voir une insupportable ingratitude des mangeurs de marrons envers ceux-là même qui sont allés les tirer du feu ? L’enjeu ici n’est-il pas la mainmise sur le cœur de la république que le Président Alassane Ouattara reconstruit patiemment sur des bases modernes, courageuses et expérimentées ? Nous devons penser à haute et intelligible voix, l’originalité du 19 septembre 2002 afin que la postérité en tire toute la fécondité. Insistons sur l’angle que choisira la présente réflexion, qui ne se soumettra point, on l’aura compris, aux motions de censure des trois camps qui sont contrariés, voire  gênés par le 19 septembre 2002. La révolution sacrificielle, nous l’avons dit dans notre précédente réflexion sur « Les quatre thèses farfelues du FPI sur la rébellion ivoirienne »[1], c’est l’idée mûre d’une minorité agissante qui décide de changer la société, non pas seulement sur le plan des idées, mais sur le terrain concret du rapport des forces en présence, par la lutte à mort pour un monde nouveau de la vie. Mais qu’est-ce donc que « la philosophie sacrificielle de la révolution du 19 septembre 2002 » ? Pas une simple inversion rhétorique de termes. Mais une vision globale et critique de l’homme qui suppose le risque permanent pris pour la sauvegarde de sa dignité. Une vigilance de tous les instants contre les forces de déchéance qu’il faut sans cesse sommer de reculer ou de périr. Au fond, une bienveillance pour l’humain qui suppose la veille du Bien contre l’inhumain. Comment cette philosophie de l’histoire, cette vision métaphysique de la cité, s’est-elle constituée dans la praxis ivoirienne ? Voici ses principaux concepts fondamentaux, à notre sens : 1) Le diagnostic du blocus de la société d’exclusion forgée par l’idéologie ivoiritaire de 1993 à 2002 ; 2) La conscience de la nécessité du sacrifice à mort pour le renouveau de la vie dans la dignité ; 3) La substitution radicale du principe successoral ethniciste par le principe successoral démocratique ; 4) La promotion de l’inclusion comme essence humaniste de l’Etat cosmopolitique africain, contre la conception exclusiviste-nationaliste et identitaire de l’Etat postcolonial africain. Je voudrais consacrer les lignes qui suivent à expliciter chacune de ces articulations majeures de la révolution des idées opérée par l’action consciente et déterminée de Guillaume Soro et de ses Camarades du MPCI/FN depuis septembre 2002 jusqu’à nos jours. On comprendra sûrement pourquoi cette action historique entra en consonance profonde avec la bataille des idées dans laquelle, depuis 1995, je me suis engagé, à partir de l’expérience pédagogique ivoirienne de l’avenir des Etats africains. On comprendra pourquoi ma proximité avec Guillaume Soro est celle de la politique pensée avec la pensée politique, celle de la politique et de la science, qui modernisera l’Afrique.

I – Le blocus de la société d’exclusion ivoiritaire : une question de vie ou de mort pour l’humanité ivoirienne de 2002

On ne saurait rien comprendre au 19 septembre 2002 si l’on ne comprend pas ce que Guillaume Soro, ce jour-même du 19 septembre 2013, a exprimé en des termes fort éloquents, à savoir l’état de blocus de la société ivoirienne forgée depuis 1993 notamment par l’idéologie de l’ivoirité, qui consacrait le mépris et la déchéance humaine de certains Ivoiriens par d’autres Ivoiriens. Contrairement aux allégations monomaniaques d’un certain Joseph Marat, plumitif bousilleur de la presse web bleue qui manque durablement de sens analytique et cruellement de sens de l’universel, la Côte d’Ivoire de septembre 2002 était un pays dont plus de la moitié des ressortissants étaient mis en demeure de renoncer à leur dignité ou de périr. Guillaume Soro nous rappelle donc à juste titre ceci :

« Le 19 Septembre 2002 est l’histoire d’une surprise et d’un devoir tragiques. Une Histoire qui montre à quel point l’impuissance et le désespoir d’une partie du peuple peuvent se transformer en énergie et en pugnacité. Tant que personne ne mourrait, tout cela n’aurait été que technique. S’il n’y avait pas eu de sang versé, tout cela n’aurait été qu’une joyeuse aventure. Hélas ! De jeunes gens parmi nous ont perdu la vie dans le combat pour la dignité et la liberté. Dignité, Liberté ai-je dit ! Un peuple bafoué et manquant de tout, se découvre parfois une capacité d’abnégation et de détermination insoupçonnée. Bafouer, exclure, discriminer, catégoriser un Peuple, c’est bien cela, la dictature ! Citoyens, ne vous y trompez pas ! Le sourire et le rire ne rendent pas une dictature moins amère ni moins démesurée. »[2]

En refusant en octobre 2000, la seule solution viable de légitimation des institutions politiques ivoiriennes qui consistait en la reprise de l’élection présidentielle sur des bases inclusives, Laurent Gbagbo ne se contentait pas de dire qu’il allait gouverner isolément,  contre la majorité des Ivoiriens. Il annonçait aussi qu’il accomplirait l’idéologie fasciste de l’ivoirité, par le refus de revoir la Constitution et de reconnaître tous ses concitoyens, mais aussi la perpétuation du discours de mépris et des pratiques d’inféodation contre les Ivoiriens du Nord et les Ivoiriens issus de liens matrimoniaux avec l’Etranger. Mieux encore, le régime FPI, en affirmant en octobre 2000 sa volonté de perpétrer par la radicalisation de l’esprit de  la loi sur le foncier rural de 1998, la dépossession d’héritiers issus de l’immigration, qui pouvaient à bon droit être fiers du labeur de leurs ascendants pour l’émergence économique de la puissance agricole ivoirienne, posait clairement en termes de struggle for life, sa persistance au pouvoir. Gbagbo, en prenant la tête de ceux qui se croyaient plus Ivoiriens que les autres parce qu’ils auraient, comme le dit l’ethnofasciste Broh Guy Joël dit Joseph Marat, « tété à la mamelle de la patrie » [3], appelait la réplique énergique de ceux qui savent qu’une nation ne se tête pas à la mamelle, mais se bâtit dans la justice et la vérité. Or, aussi vieille que l’humanité, est la présente évidence : ceux qu’on somme de survivre dans l’indignité ou de mourir dans l’abjection ont le droit immémorial de résistance. Ils ont, en légitime défense, le droit de donner la mort au régime qui les assigne au statut de zombies, à l’exil et à la désespérance.

II – La conscience de la nécessité du sacrifice à mort pour l’abondance de la vie : les trois séquences mentales des héros du 19 septembre 2002

On ne vit mieux qui si l’on est capable de refuser certaines formes dégradées de vie et de mort. Par conséquent, on ne peut comprendre les événements du 19 septembre 2002, si l’on ne s’assigne pas la tâche d’imaginer les processus mentaux qui ont conduit à la décision des hommes et femmes regroupés autour de Guillaume Soro, de porter l’estocade contre le régime Gbagbo. Je me fonde ici sur les témoignages de la plupart des acteurs survivants de cet épisode tragique. Je les connais et  je les pratique, en vertu de la solidarité de lutte qui nous lie et de la vision commune de l’Afrique émergente qui nous obnubile. Pourquoi revendiquer le rôle imaginaire de l’intellectuel regardant tout à distance par-delà les nuées ? Je suis un anti-ivoiritaire invétéré depuis plus de 20 ans et je l’assume, car je pense le monde infiniment plus juste et fécond quand les nations se fondent sur le principe philanthropique d’inclusion fraternelle. On peut donc schématiquement recouper les choses de la manière qui suit. Ce que Guillaume Soro et les siens ont dû faire avant septembre 2002, c’est de descendre dans le for intérieur de leur conscience, comme dans un cabinet de réflexion, et de se poser la question que voici : « Quelle vie vivrons-nous désormais sous ce régime Gbagbo ? » Leurs réponses furent largement convergentes : « Ce régime nous tue et nous tuera, nous exile et nous exilera, nous inféode et  nous inféodera, nous déshumanise et nous déshumanisera, nous, nos enfants et femmes, nos proches et amis, pour des générations et des générations. » Alors, vint à leur esprit une seconde question : « Laisserons-nous faire  ce régime, accepterons-nous que le programme de notre exclusion pensé par les Niamkey Koffi, Niangoran Bouah, Faustin Kouamé, Pierre Kipré, et tous ces gens bien-pensants du CURDIPHE des premiers temps du bédiéisme, s’accomplisse dans nos chairs par les gens de Gbagbo, par ses militaires et miliciens assoiffés de sang nordiste et étranger ? »  La troisième séquence mentale de Guillaume Soro et de ses compagnons fut probablement la suivante : « Nous n’accepterons pas l’ignominie. Nous résisterons, nous combattrons l’infamie, dussions-nous en mourir. » Lisons encore Guillaume Soro, avec les accents lyriques de sa mémoire de lutte, si justement exprimés en ce 19 septembre 2013 :

« Quand nous réclamions des aurores pleines de promesses, la dictature se complaisait dans la nuit des tombeaux. Une question lancinante se posait à nous avec acuité: le fragile pot de terre pourrait-il résister à la puissance du terrible pot de fer? Hélas ! Les ruines sont leur marque distinctive, ces dictatures. Dans tous les régimes autocratiques, aussi affaiblis soient-ils, une maladie commune demeure cependant, incurable: celle qui consiste à voir mais d’être malgré tout aveugle. Regarder sans voir ! Le constat est amer. Dans le silence mortifère, tout à nos larmes, nous devions résister, oui résister, face aux chantres de l’hymne à la guerre. Oui, nous avons été traités de tous les noms maléfiques, mais Dieu donne toujours la Victoire à qui il a choisi. »

Toute la philosophie sacrificielle de la révolution du 19 septembre 2002 est dans les lignes qui précèdent. La demande d’humanité des Ivoiriens exclus étant récusée avec mépris par le pouvoir ivoiritaire de Laurent Gbagbo, le passage par l’épreuve du feu s’imposait comme la condition de l’humanisation. On ne peut aller au paradis sans mourir. La guerre livrée pour la reconnaissance citoyenne des Ivoiriens exclus ne fut pas une partie de plaisir, mais la rencontre de l’Autre dans l’infra-humain, afin que l’Autre mesure le désir d’humanité de celui qu’il niait avec tant de mépris et honore le supra-humain, la dignité de l’homme. La guerre, hélas, devient dans une telle configuration, l’expression ultime de la quête de dignité dans une société indigne. Indigne est l’homme qui vit dans le mépris de son humanité. Indigne aussi, est l’homme qui vit du mépris de l’humanité d’autrui. Entre ces deux espèces, vivre humainement, c’est choisir. Combattre contre l’ivoirité, répétons-le avec Guillaume Soro, c’est-à-dire contre la confiscation exclusive de la citoyenneté ivoirienne par quelques imbéciles illuminés, c’est combattre pour la Côte d’Ivoire vraie, celle qui, selon son hymne même, doit précisément demeurer, contre vents et marées, « Terre d’espérance, pays de l’hospitalité ». Si la guerre devait être nécessaire, comment nier que ce soit pour des valeurs qui honorent l’homme en tout homme ?

III – La substitution radicale du principe successoral héréditaire par le principe successoral démocratique à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire

La guerre ouverte en septembre 2002 contre le régime de mort de la Refondation répondait en profondeur à une question lancinante de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique francophone contemporaine : les fonctions suprêmes des Etats africains doivent-elles être dévolues à des individus choisis par leurs prédécesseurs sans l’assentiment des peuples acquis par des élections libres, transparentes, démocratiques ? Pendant longtemps, à la fois en raison d’un paternalisme entretenu par l’ancienne puissance coloniale et d’une immaturité collective favorisée par les politiques de courte vue des tenants narcissiques des pouvoirs africains, on a cru pouvoir s’accommoder du principe successoral héréditaire. Le chef de l’Etat vieillissant sortant, dans un geste de continuation de soi sans vergogne, ne se proposait pas simplement un successeur dans sa majorité présidentielle – ce qui est compréhensible -, mais décidait à la place du peuple de celui qui assumerait les rênes de la nation quand il viendrait à disparaître ou à se retirer. N’est-ce pas précisément ce que Guillaume Soro et ses compagnons du MPCI/FN ont radicalement contesté en oeuvrant de concert depuis 2002 avec toutes les forces positives de la société ivoirienne et de la communauté internationale pour acheminer la Côte d’Ivoire vers des élections crédibles car inclusives, transparentes et objectives ? La configuration actuelle des institutions électorales ivoiriennes, notamment avec le principe consacré d’une Commission Electorale Indépendante (CEI), qui a fait échec au constitutionnalisme putschiste des Gbagbo, Tia Koné, Yao Ndré et consorts, n’est-il pas l’un des acquis essentiels du mano a mano imposé par les MPCI/FN au régime des Refondateurs ?  Le principe successoral démocratique est incontestablement supérieur au principe successoral héréditaire. Alors que ce dernier confisque la république par le principe de consanguinité qu’il absolutise, le premier fait de la république la patrie ouverte de l’humanité, rendant possible l’inclusion indéfinie du Pauvre, de l’Etranger, de l’Orphelin, de la Veuve et du Malade, dans la chair accueillante et féconde de la nation. Loin de limiter la nation aux obscurantistes qui définissent la patrie comme « une mamelle », avouant ainsi les fantasmes fusionnels et incestueux qui président à leur conception de l’humain, le principe successoral démocratique met en demeure le peuple de se hisser sans cesse à ce sens de l’altérité sans lequel tout groupe humain se pétrifie de haine, de ressentiment et de stérilité spirituelle.

IV – La promotion de l’inclusion citoyenne comme politique de l’humain : marque déposée des combattants du 19 septembre 2002

On les traitera longtemps encore d’analphabètes, de cons de Dozos, de « Wisigoths des temps modernes ». On affublera, longtemps encore de tous les noms d’oiseaux, ceux qui prirent sur eux la lourde charge de rentrer dans le lard du chauvinisme ethnofasciste du régime FPI, et de lui porter le dard fatal de l’amertume des désespérés face à l’injustice qui les assigne à abdiquer ou revendiquer leur humanité, sans délai. On n’aura réussi qu’à confondre les vessies et les lanternes par cette logique du mépris, qui oublie que la philosophie du Dozoya, venue des profondeurs symboliques du sublime moyen-âge mandingue, est avant tout une école initiatique aux vertus courageuses de l’humain, qu’on pourrait utilement comparer aux initiations chrétiennes, musulmanes, bouddhiques, maçonnique ou rosicrucienne, ou au grand rite Bwiti d’Afrique centrale, par exemple. C’est encore, hélas ici, l’ignorance de l’Afrique par tant de soi-disant patriotes africains, qui explique que jetant l’eau du bain et le bébé, ils confondent leurs intérêts présents et la vision cosmologique, voire mystique de l’homme qui commande les confréries qui défendent de longue date sur le sol africain, les valeurs universelles de la dignité, du courage tragique et de l’engagement pour la réalisation de l’idéal en nos frêles existences. Car, en réalité, c’est parce que Guillaume Soro et les siens voulaient promouvoir une république ivoirienne inclusive, potentiellement, de tous les humains, qu’ils ont eu confiance en la valeur sacrale de leur confrontation avec le régime Gbagbo. Le sacrifice, ce n’est pas seulement la décision de perdre l’accessoire pour préserver l’essentiel. Le sacrifice, et le cœur de la philosophie sacrificielle du MPCI/FN, c’était de donner pour des lendemains meilleurs, toute la mesure du mépris du mépris aux Refondateurs, afin que toute la collectivité ivoirienne, voire africaine, guérisse exemplairement de l’échec de l’ethnofascisme ivoirien. Le sacrifice, c’est la consécration du sacré, sa réaffirmation plénière par le risque pris à cause de lui et pour lui. La rébellion de Guillaume Soro, loin d’être une rébellion pour les diamants du sang, loin d’être une rébellion pour la partition de la Côte d’Ivoire, loin d’être une rébellion pour imposer une uniformité religieuse à la Côte d’Ivoire, loin d’être une rébellion pour imposer l’idéologie capitaliste contre l’idéologie communiste ou vice versa, était une rébellion pour imposer la reconstruction de la Côte d’Ivoire autour de l’idée suivante : la vocation de la Côte d’Ivoire est de se doter d’institutions sociales, économiques, politiques, culturelles, religieuses et spirituelles qui donnent à voir aux Africains la capacité des peuples et des politiques africains à bâtir, de proche en proche, une humanité universelle de vérité, de justice, de fraternité et de prospérité pour tous . N’est-ce pas, en dernière date, ce que nous apprennent les lois révolutionnaires votées par le Parlement ivoirien sur la nationalité, l’apatridie, le foncier rural, l’égalité des sexes, entre autres réformes majeures ?  Comment nier dans ces conditions que la nationalisation et l’officialisation de la date du 19 septembre 2002 comme Journée du Sacrifice pour la Démocratie soit l’une des étapes symboliques majeures de la guérison de la Côte d’Ivoire des démons de l’ivoirité ? Je l’ai dit : d’autres en avaient rêvé, Guillaume Soro et ses compagnons des MPCI/FN l’ont fait. Saluons d’une triple batterie d’allégresse leur augure d’une aube africaine nouvelle en ce 21ème siècle : Vivat, Vivat, Vivat, Semper Vivat !


[1] Franklin Nyamsi, « http://guillaumesoro.com/actualites/tribune-internationale/philosophie-de-la-revolution-sacrificielle-du-19-septembre-2002-1ere-partie-les-quatre-theses-farfelues-du-fpi-sur-la-rebellion-ivoirienne/ »

[2] Guillaume Kigbafori Soro, «  http://guillaumesoro.com/actualites/politique/19-septembre-2002-le-message-de-pan-guillaume-kigbafori-soro/. »

[3] Joseph Marat, de son vrai nom Broh Guy Joël, http://www.infodabidjan.net/soro-nyamsi-fait-mal-le-boulot/. Je cite volontiers l’article insipide de cet individu, monomane de la Refondation qui n’a même pas le courage d’assumer ses menues idées en ses noms et qualités propres.

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