Cinq heures d’horloge. C’est le temps qu’a duré le dernier Bureau politique avant le congrès prévu les 3, 4 et 5 octobre prochains. A évènement exceptionnel, disposition particulière. Du fait de la forte tension qui prévaut depuis quelques jours au sein du PDCI, son bureau politique d’hier, n’a pas échappé à la règle. Pour parer à toute éventualité, le comité d’organisation a particulièrement misé sur la sécurité. Le dispositif sécuritaire était impressionnant : plusieurs cargos de la Compagnie républicaine de Sécurité 1 et 2, ainsi que des cargos de la Brigade anti-émeute et de la gendarmerie ont été déployés et disposés à l’entrée principale de la maison du parti, mais également dans les alentours. A l’intérieur et à l’extérieur de la bâtisse, les éléments de la police et de la gendarmerie étaient fortement présents. Plusieurs d’entre eux ont été postés à l’entrée principale. Leur mission, avec le soutien du service de sécurité du PDCI, filtrer l’entrée à l’intérieur du bâtiment. Seuls les détenteurs de badges avaient accès à la maison du parti. Plusieurs sympathisants refoulés ont fait le « show » au son de la fanfare dans les environs du bâtiment principal. Prévu pour 16h, les participants au Bureau politique ont convergé vers la maison du parti de longues minutes avant l’heure indiquée. La salle de réunion affichait déjà complet à l’arrivée d’Henri Konan Bédié à 16h18. Il avait été précédé par le Premier ministre Daniel Kablan Duncan et plusieurs autres barons du parti fondé par Félix Houphouët-Boigny. Accueilli par Alphonse Djédjé Mady, Daniel Kablan Duncan et d’autres cadres le Sphinx de Daoukro s’est directement dirigé dans la salle réunion où il a pris place. En 3mn, après l’exécution de l’hymne du parti, il plante le décor. « Nous nous trouvons ce jour, à 16 jours exactement de notre 12e congrès pour faire le point des préparatifs de ce congrès », a-t-il justifié. Le débat sera alors ouvert. Au total, 35 interventions seront enregistrées. De l’avis de tous, les échanges se sont déroulés dans un esprit convivial. Et ont abouti, entre autre sur l’exigence du paiement d’une caution de 18 millions pour les candidats à la présidence du parti, la levée du verrou d’âge et la volonté affichée de 152 délégations sur 155 de voir Henri Konan Bédié briquer un autre mandat. La réunion a failli être gâchée par deux incidents vite circonscrits par les forces de l’ordre. Des pro-Bédié et anti-Bédié ont manqué de peu d’en découdre quand certains jeunes ont commencé à distribuer des tracts contre Bédié. Un autre jeune a été exfiltré manu militari de la salle de réunion. Mais au finish, tout s’est bien déroulé.
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