Attaque Terroriste A Nairobi : Le Kenya Paie Pour L’occident

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Le Kenya fait face, en ce moment, à ce que les experts de la lutte antiterroriste considèrent comme la plus grande attaque terroriste de son histoire. On se rappelle, en effet, que le samedi 21 septembre, en tout début d’après-midi, le plus grand centre commercial de Nairobi, la capitale du pays, a été la cible d’attaque terroriste, dirigée par un groupe d’islamistes appelés Shebabs.
Ce groupe islamiste, venu de la Somalie voisine et qui revendique cette action, a affirmé vouloir « punir le Kenya » pour son intervention militaire en Somalie. Le bilan provisoire de cette attaque fait état, à ce jour, de plus de soixante-dix personnes qui y ont perdu la vie et de 200 autres blessées.
Les assaillants, refugiés dans ce grand centre commercial, résistent depuis maintenant plus de 72 heures à l’assaut donné par les forces kényanes appuyées par des forces de sécurité de pays occidentaux et d’Israël qui, rappelons-le, compte de nombreux ressortissants dans ce pays.

Cette stratégie démoniaque de déstabilisation apparaît clairement dans la décision des terroristes de séparer les Kényans musulmans des non- musulmans et de massacrer les seconds

Ce qui, de prime abord, retient l’attention des citoyens Kényans, c’est, d’une part, la facilité avec laquelle les terroristes ont déjoué la vigilance du dispositif sécuritaire des services de sécurité kényans et, d’autre part, la capacité de résistance de ces assaillants qui, au nombre d’une dizaine, tiennent tête depuis maintenant près de 72 heures, à l’assaut lancé par les forces kényanes, soutenues par leurs homologues des chancelleries occidentales. Tout cela signifie, sans aucun doute, que l’opération a bénéficié d’une longue et minutieuse préparation. Certains milieux affirment même que ces Shebabs ont bénéficié de la complicité de ressortissants somaliens résidant au Kenya. Tout porte donc à croire que leur volonté de « punir le Kenya » ne se limite pas seulement à cet attentat, mais englobe bien d’autres actions minutieusement pensées et qui devraient, à terme, déstabiliser le régime kényan et remettre en cause la paix encore fragile dans ce pays. Ils ont, pour cela, dans la mise en oeuvre de leur conspiration, choisi d’attaquer ce pays, au moment où il traverse une des périodes les plus délicates de son histoire. En effet, le président Uhuru Kenyatta, tout comme son vice- président M. William Ruto, sont poursuivis par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité. Cette stratégie démoniaque de déstabilisation apparaît clairement dans la décision des terroristes de séparer les Kényans musulmans des non- musulmans et de massacrer les seconds. Une manœuvre visant à diviser la population kényane pour pouvoir ainsi accélérer la déstabilisation du pays. Ce projet atteindra-t-il les objectifs recherchés ?

Cette action a, comme on peut le constater, renforcé le sentiment patriotique et mis en exergue la nécessité de rester unis en ce moment où la nation a plus que besoin de la synergie de tous ses fils

L’évolution sur le terrain tend, fort heureusement, à démontrer plutôt le contraire. En effet, la population kényane, dans son ensemble, a réagi avec un sens patriotique très élevé, qui prend à contre-pied la stratégie des shebabs. Plutôt que de se diviser et de chercher à se régler les comptes entre musulmans et non-musulmans, les Kényans sont, au contraire, restés très solidaires avec leurs dirigeants, exigeant même qu’ils aillent jusqu’au bout de leur fermeté envers ces terroristes. Cette action a, comme on peut le constater, renforcé le sentiment patriotique et mis en exergue la nécessité de rester unis en ce moment où la nation a plus que besoin de la synergie de tous ses fils. Du reste, les Kényans sont bien conscients que, dans cette histoire, leur nation paie un prix qui n’est pas le sien. Le choix de la cible, un super marché à l’occidentale, et fréquenté en majorité par des expatriés occidentaux, justifie bien ce sentiment. C’est donc, disons-le, pour l’Occident que paie le Kenya. Mais une fois de plus, que peut-il, si la nature lui a donné comme principale ressource financière, une faune fabuleuse, exceptionnelle dans toute l’Afrique, et qui fait de ce pays la destination de prédilection des Européens ? Espérons que cette attaque ne fermera pas la porte du Kenya aux touristes occidentaux car, si ce devait être le cas, l’Occident serait tombé dans le piège des shebabs et leur permettrait ainsi de rêver d’en fermer d’autres à travers le monde.

 

 

 

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