Pr. Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du parti doyen de Côte d’ivoire et candidat déclaré à la présidence du Pdci Rda au Xiième Congrès d’octobre prochain, était à Yamoussoukro, village natal du père fondateur dudit parti, pour rencontrer les secrétaires généraux de section ainsi que les membres des structures spécialisées. Ce, le vendredi20 septembre dernier à la salle de délibération de la mairie de Yamoussoukro. Ce rendez vous dans la cité natale du bâtisseur de la Côte d’ivoire moderne, était très attendu étant donné qu’il s’agissait de connaître véritablement la position de Yamoussoukro. après plus de 3 heures d’explications et de discussions au cours desquelles le natif d’issia a demandé le respect des textes qui régissent le parti. Le disant pourtant, il a lui même reconnu qu’il a pu être secrétaire général grâce à la retouche des dits textes de lois. « Bien sûr puisque ça a été dit abondamment et ça encore a été répété hier, (Ndlr : au Bureau politique du jeudi 19 septembre), mais d’habitude, on n’attend pas pour expliquer les modifications de nos statuts, on n’attend pas d’abord d’envoyer au ministère de l’Intérieur, Djédjé Mady lui même, quand on devrait l’élire secrétaire général, on a fait des modifications, on n’a pas attendu d’aller au ministère de l’Intérieur avant de le faire ? Oui, le voleur quand on ne l’attrape pas, il n’est pas voleur. Ce que tu as fait aujourd’hui, si on ne t’a pas attrapé, tu n’es pas voleur. Parce que personne ne s’est plaint, personne n’a attiré l’attention de qui que ce soit. Donc c’est passé comme une lettre à la poste. Donc si vous ne m’avez pas attrapé hier, aujourd’hui, ne m’attrapez pas…» a t il dit tout en reconnaissant sa responsabilité dans les échecs de son parti durant ces onze dernières années. Poursuivant, l’hôte du jour a ruminé sa rancœur, ses frustrations et les injustices qu’il dit avoir subies de la part du président Bédié et du Rhdp. Puis, il a indiqué aux militants que le défi aujourd’hui pour le Pdci est d’être présent au rendez vous de 2015 : « Le défi que nous devrions relever dans les tout prochains jours, après notre Congrès, puisqu’en 2015, il y a l’élection présidentielle, où absolument et obligatoirement, les yeux fermés, sans aucune réflexion, sans chercher à se référer à un Congrès, le Pdci doit avoir un candidat. Alors chers frères et sœurs, c’est ce défi qui nous interpelle tous ; vous et moi, moi et vous.(…) nous devons faire en sorte qu’après la présidentielle de 2015,après les législatives de 2016 et les locales de 2017, le Pdci qui n’est pas majoritaire à l’Assemblée nationale, qui n’a pas le plus grand nombre de mairies, le plus grand nombre de Régions, puisse montrer sa vitalité. »inquiet de la déchirure que cette guerre ouverte entre Bédié et son secrétaire général entraîne, djédjé mady a tenu à rassurer les militants : « J’ai pensé qu’il fallait venir discuter avec vous pour savoir les raisons de mon attitude qui n’est pas une rébellion contre quelqu’un, une insurrection contre Bédié…, la chaîne des générations a aussi un sens. Et si des solutions sont trouvées tant mieux, mais de toutes les façons, des solutions doivent être trouvées à travers la démocratie, en toute transparence et que vous les électeurs vous choisissiez. Que celui qui est battu est battu et reste au Pdci. Moi, je n’aurai pas le syndrome de Djéni Kobina, le syndrome de Fologo. Après48 ans au Pdci Rda, le jour où je vais mourir et puis je vais dire à Houphouët, j’ai quitté ton parti et puis je suis allé créer un autre parti ou je suis allé dans un autre parti. Ça, je ne le ferai jamais.» après avoir écouté les militants et membres du Bureau politique qui ont émis beaucoup de souhaits à l’instar du 1er adjoint au maire Yaoura Konan Jonas qui lui a « humblement demandé de laisser tomber ce qu’on appelle en baoulé « le yablé »c’est à dire la rancœur pour sauver le Pdci Rda qui doit reconquérir le pouvoir d’Etat et d’accepter d’aller au dialogue ou alors accepter de créer le dialogue… » djédjé mady a terminé en disant ceci : « Je voudrais vous dire merci. Maintenons le dialogue, parlons-nous. Je dis le pire complot, c’est le complot du silence. Tant que vous vous parlez, on finit par se comprendre. Vous avez émis beaucoup de souhaits, je crois que quand on veut être intermédiaire, parce qu’on n’est pas partie prenante, il faut se tenir dans une position d’équilibre, ce n’est pas facile mais d’équilibre. Et ça permet à celui qui veut comprendre de comprendre parce que chez nous, il ya un proverbe qui dit que quand lagale ne veut pas céder que le doigt aussi ne veut pas céder c’est le sang qui sort. Il faut éviter que ça cède, et seuls l’humilité et le respect réciproque, des mots qu’on a trouvés dans le discours du président, hier,(lors du Bureau politique), pourvu que ce soit vrai, qu’on le vive normalement sera de l’eau chaude, très chaude versée sur la toiture d’une maison en paille, ça fume mais ça ne brûle pas. »a t il conclu tout en montrant sa détermination à aller au consensus.
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