Les Ivoiriens sont amers. Malgré la qualification au dépend des sénégalais, la grogne monte et les demandes de renvoi du coach Lamouchi se multiplient. La Cote d’Ivoire serait, selon les fans des éléphants victimes de l’amateurisme de son entraineur, qui selon eux n’arrive pas à faire face aux équipes adversaires lorsque son équipe est en difficulté sur la pelouse. Déjà, face à l’équipe de Stephen Keshi, les ivoiriens bien que favoris avaient fait montre de fébrilité en quart de finale de la CAN 2013. Un souvenir, visiblement pas encore digéré par la colonie des supporters qui multiplient des sorties réclamant la tête du Franco-Tunisien. A cela, il faut ajouter les rapports tumultueux du chef du banc des éléphants avec la presse nationale. La dernière conférence à la suite de la rencontre aller Cote d’Ivoire- Sénégal s’est soldée par un départ précipité de Lamouchi de la salle. Son motif : la presse devrait reconnaitre son travail.
Lemenotr.net a promené son micro et a recueilli des avis qui divergent. Selon Coulibaly Charles, il faut arrêter de sacrifier les entraineurs face à cette carence des joueurs qui ne sont pas à leurs premiers entraineurs. « Dites moi avec quel entraineur, cette équipe a pu nous satisfaire ? C’est la même chose chaque année. On change les entraineurs pour insuffisance de résultats et pourtant, je soutiens que la faute est entière aux joueurs. Ils jouent en dessous de leur performance lorsqu’ils sont en orange, blanc et vert. Peut être que la fédération doit donner à chaque joueur le maillot de leur club avec celui des éléphants pour les faire bouger. ». Yao Koumassi, lui aussi abonde dans la même direction que notre précédent interlocuteur : « comment peut-on accuser Lamouchi avec la longue liste d’entraineurs que les éléphants ont sacrifié sur l’autel de leur paresse et manque d’amour pour le pays ? A part Henri Michel, qui était vraiment moche, dites moi ce que Gerard Gilli, Stiliker, Vahid, Zahoui et maintenant Lamouchi ont bien pu faire de mal ? ». Il renchérit : « je crois que c’est la fédération qui est responsable de tout ce qui arrive de mal à cette équipe nationale. Des problèmes de leadership ont entrainé le départ de ces messieurs qui auraient pu faire du bon boulot. En deux ans, c’est impossible d’imprimer sa marque surtout avec une équipe composée de grosses têtes. »
Un autre groupe d’Ivoiriens est sans pitié pour le sélectionneur actuel. Tape Laurent se veut critique : « ce n’est plus la Cote d’Ivoire qui joue, c’est le village de Lamouchi qui est sur le terrain. Un jeu sans combativité. Vous savez, la Cote d’Ivoire c’est avant tout sa défense rugueuse. Mais contre le Sénégal, vous avez vu comment elle était molle cette défense. Quand je dis défense, je parle de la manière de défendre. Depuis le front jusque derrière. Personne pour faire écrans aux assauts des Sénégalais. N’eut été Kolo. Zokora, Aurier, Bamba et Copa, que je salue au passage, la débâcle était certaine. Lamouchi n’a pas réagit. A aucun moment du match. Il n’est pas à la hauteur. ». Enfin Trabi Lou Mariam se dit amère, très amère avec la manière dont les éléphants se sont qualifiés. « Les craintes au cours du match ne se justifiaient pas. On savait que Boka, Tiote et autres ténors allaient être absents. Mais la stratégie de Lamouchi n’a pas véritablement pallié à leur absence. On n’a senti ces absences. En cela, je dis que Lamouchi ne fait pas le poids. Etait il obligé de faire le 4-4-2 tant attendu par les Sénégalais ? On pouvait procéder autrement avec 3-5-2 ou encore un 5-3-2. Cela nous aurait donné une option sur le milieu. Je suis formel, cet entraineur doit partir au plus vite, sinon une honte mondiale guette les Ivoiriens. »
Pour notre part, nous constatons que les Ivoiriens n’arrivent pas à s’accorder sur le mal qui ronge la sélection nationale. A plus de 6 mois de ce rendez-vous mondial, la FIF devrait s’asseoir et réfléchir sur les critiques fausses ou vraies de leurs supporters. Brésil 2014, c’est maintenant.
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