Que Veut Au Juste Affi N’guessan, Président Du FPI ?

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La réconciliation est un long processus. Elle se fait d’abord avec soi-même, ensuite, avec autrui. Avec un groupe, entre deux ou plusieurs groupes, entre deux ou plusieurs partis politiques, ou encore entre un parti politique et la population qu’il est sensé conduire un jour ou qu’il a déjà conduit. En Côte d’Ivoire, entre l’ex-parti au pouvoir, le FPI, sous la gouvernance duquel, une bonne frange de la population ivoirienne, 54,10 % pour ceux qui ont eu la chance de voter, a subi toutes sortes d’exactions. A M. Affi N’Guessan, Président du FPI, d’avoir l’humilité de reconnaitre cette triste parenthèse des charniers, des  ‘’ hommes-flammes ‘’, des escadrons de la mort, des inexplicables disparitions et des bombardements de certaines régions tu territoire ivoirien, ce qui est inimaginable. A moins que ceux que l’on bombardait, se déplaçaient en colonnes, donc bien distinguables de la population civile. Demander pardon à ce peuple, à toute la Côte d’Ivoire et au monde entier. Pour avoir commis ‘’ quelques erreurs de parcours ‘’. Chemin de l’humilité que lui ont montré les deux hautes personnalités de Côte d’Ivoire : SEM Alassane Ouattara, Président de la République et l’Honorable Soro Kigbafori Guillaume, Président de l’Assemblée Nationale, qui ont eu à demander pardon aux peuples de ce pays, pour tout ce qu’ils ont eu à subir. Suivant ce sillon tracé, cela ne ferait que grandir M. Affi N’Guessan. Mais hélas, mille fois hélas ! Il donne raison au sage qui a dit : « Le molosse ne change jamais sa manière éhontée de s’asseoir ». En liberté provisoire, en tournée dans certaines régions du pays, il n’a de cesse de lancer invectives sur invectives. Depuis Kouibly, ne lançait-il pas ?  : « Nous tous, nous avons été trompés par un affabulateur qui nous a fait croire qu’il a les solutions alors qu’il est lui même le problème de la Côte d’Ivoire. Ceux qui, hier trainaient, les chefs par terre, fusillaient les jeunes, nous devons marcher pour les dégager des derniers bastions qu’ils tiennent. (…) ». Et comme il n’a rien compris au sens du pardon, oubliant qu’il doit demander pardon, il se place en victime et clame que c’est lui qui pardonne : « J’ai pardonné à Morou Ouattara, pour les sévices qu’il m’a fait subir. J’ai pardonné à Ouattara (Ndlr : le Président Ouattara) qui, hier, m’a fait emprisonner. De la même manière, qu’il tende sa main et libère nos camarades qui sont en prison, qu’il permette à ceux qui sont en exil de rentrer en Côte d’Ivoire ».

affivillage

Pauvre Affi ! Il n’a rien compris. Ce que les ivoiriens attendent de toi, ce n’est pas de pardonner à qui que ce soit qui t’aurait infligé une punition que dans ton fort intérieur, tu ne mérite pas. Que diraient ceux que votre pouvoir a fait passer de vie à trépas, si miraculeusement, ils avaient la possibilité de parole ? Ce que le peuple attend de toi, c’est tout simplement de demander pardon aux Ivoiriens pour toutes les exactions commises par le  pouvoir  que tu incarnes. Malheureusement pour la réconciliation, ton  égo démesuré t’empêche de le comprendre et de le faire. Pour toi, ce serait le plus grave outrage que tu t’infligerais.  C’est vraiment dommage que tu sois incapable de voir la Côte d’Ivoire au delà des ressentiments de ta petite propre et seule ‘’ grande ‘’ personne. Je ne pense pas que c’est avec ces paroles outrancières, grossières et irrévérencieuses que tu pourrais attendrir le cœur de ceux dont ton parti et ses miliciens et autres mercenaires libériens ont fait passer des parents de vie à trépas. Pourquoi cette ruée dans les brancards ? Ou bien te sentant en minorité au FPI, tu essaies de jouer un rôle de ‘’ brave-tchêya ’’, un rôle que tu joues très mal. Un rôle pour amuser la galerie et  t’attirer la sympathie de certains rêveurs débout qui attendent la libération du grand chef, comme celui-là, qui attendait Godo. Le Président Alassane a démontré devant le monde entier qu’il n’est pas un jusqu’au-boutiste en vous accordant la liberté provisoire parce qu’il aime ce pays. Contrairement à vous qui ne l’aimez que quand vous êtes au  pouvoir. L’égocentrisme et le nombrilisme n’ont jamais payé. Affi et tous ceux qui l’encouragent dans sa croisade, pensez à présent à la Côte d’Ivoire et arrêtez de parler avec le couteau entre les dents. Allons à la paix. Les ivoiriens observent et sauront juger en temps opportun, qui aime vraiment la Côte d’Ivoire.

 

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