Autoroute Du Nord : Ce Qu’On Ne Doit Plus Voir

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Hier, a été ouverte à la circulation,  enfin, l’autoroute  du  nord jusqu’a Yamoussoukro,  au  moment  où le Président de la République entame sa visite d’Etat dans le Bélier.  Une  bonne  nouvelle pour  les  automobilistes,  le monde  du  transport  et  les voyageurs.  Les  gains  sont énormes : développement de l’activité du transport, réduction  des  délais  d’acheminement  et  de  livraison  des marchandises, accroissement des échanges, etc. C’est assurément un beau cadeau… de Noël par anticipation qui arrive au bon moment. Surtout que du samedi 7 au lundi 9 décembre, trois accidents sur cet axe  ont  fait  38  morts  et  68blessés. Le coût de nos indisciplines au volant. A ces inconséquences qui endeuillent  la  Côte  d’Ivoire  et contre lesquelles il est difficile de trouver des solutions, malgré les campagnes de l’Oser, il faut,  à  présent,  par  des  mesures  rigoureuses,  sauver  ce bel ouvrage d’un coût total de136 milliards de Fcfa. Contre quoi ? Contre une autre indiscipline : les surcharges inadmissibles des camions sur nos routes qui bousillaient, en un temps  record,  tout  le  travail entrepris et gaspillaient, en un temps  record  aussi,  les sommes colossales investies. Il suffisait d’emprunter l’autoroute du nord pour le constater  (la  voie  de  droite  est toujours abîmée à cause des surcharges)  et  assister  à  des spectacles affligeants. La plupart  du  temps,  de  gros  camions  surchargés  qui  ont quitté la capitale, au vu et su des  forces  de  sécurité,  pour avoir mal négocié des virages, s’étaient  retrouvés  dans  le décor  avec  leurs  marchandises,  ou  ont  été  obligés  de s’arrêter à des virages dangereux ; ces camions ne pouvant plus supporter, à cause de la surcharge, le surplus d’effort à eux demandé. Pour cette autoroute, surtout que « le prix du péage n’est pas  encore  disponible »  (le ministre  des  Infrastructures économiques, Patrick Achi), la Côte d’Ivoire ne veut plus se payer le luxe de livrer un tel ouvrage à la merci de tous les camionneurs  indisciplinés. D’ailleurs,  avant  son  ouverture,  le  ministre  des  Infrastructures  économiques,  en maître  prévoyant,  avait  fait diffuser,  à  l’endroit  des  usagers de la route, ce communiqué  :  «Le  ministre  des Transports  informe  les conducteurs  de  véhicules  et d’engins motorisés que le stationnement  et  l’immobilisation prolongés des véhicules automobiles sont interdits sur la  chaussée  de  l’autoroute Abidjan-Yamoussoukro, ainsi que sur les accotements et les corridors  dès  diffusion  du présent  communiqué.  Tous les acteurs du transport routier sont invités à veiller au respect  scrupuleux  de  cette mesure qui vise à garantir la fluidité du trafic routier». Le Président de la République, à l’ouverture, a donné les gages d’une meilleure utilisation de cette autoroute de tous les espoirs (Voir  texte  principal).Sûr que l’heure sera à la fermeté, dans le sens d’une interdiction  ferme  à  tout automobiliste de circuler sur cette  voie  sans  être  en  règle vis-à-vis de la nouvelle donne. La  durée  de  cette  autoroute qui  doit  continuer  jusqu’au Burkina Faso, en passant par Bouaké, est à ce prix. La  route  du  développement passe, en effet, par le développement de la route. Soit. Mais pas par le développement des comportements  anarchiques sur nos routes.

 

 

 

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