Un Revenant Nommé Ouattara…

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Chassez le naturel et il revient au galop…

Il y a quelques mois, nous nous étions émus du sentiment général de compassion (tous bords confondus) qui avait soufflé sur la toile et dans les officines politiques à l’annonce du décès de la présidente de l’UFPDCI madame Dao Coulibaly. On se félicitait de la sagesse soudaine qui avait gagné le monde parallèle au point de bouleverser une habitude établie qui voulait que les refondateurs se rient des malheurs de leurs adversaires. Rien de tels qu’une hospitalisation, un accident ou un décès dans le camp présidentiel ou dans le gotha estampillé anti-Gbagbo pour provoquer l’hilarité des frontistes et les mettre dans un état de béatitude absolue. On avait donc été agréablement surpris par le changement d’attitude de nos adversaires et avions tous formulé le vœu que cette prise de conscience nouvelle soit le tournant annonciateur d’une opposition plus civilisée et respectueuse des valeurs qui fondent la cohabitation à l’africaine.

Mais à l’évidence, nous nous sommes réjouis un peu trop tôt. C’était trop beau pour être vrai. Tout n’était qu’illusion et boulangerie en vue de nous distraire et tromper notre vigilance. La joie jusque là contenue par les partisans de Koudou a explosé à l’occasion de la récente hospitalisation du PR Ouattara au point de leur faire perdre tout sens de la mesure.

Il est en effet des sensations que l’on ne peut contenir surtout lorsque celles-ci atteignent un stade orgasmique comme ce fut le cas pour nos voisins. Dans ces cas là, le corps en proie à un bonheur intense n’arrive plus à se maîtriser et laisse éclater ce feu intérieur longtemps contenu. Et le moins qu’on puisse dire est que ce fut un véritable feu d’artifice. Célébrations funèbres, jubilations morbides, moqueries ostentatoires, sarabandes frénétiques… Tels des hyènes affamées alléchées par la chair fraîche, nos hérauts de la mort s’en sont donnés à cœur joie. Ici, on remercie le ciel d’avoir accédé à notre demande d’ouvrir les portes du trépas sous les pas de l’ennemi juré. Là on loue la providence divine pour avoir abattu le bras de la justice céleste sur le dictateur vomi. De ce côté ci on regrette presque cette « douce » fin, persuadé que l’on était que l’objet de notre haine finirait dans d’horribles souffrances au point de considérer la mort comme une délivrance… pauvre de nous !

Mêmes les assurances données par les autorités sur la santé du chef de l’état n’y ont rien changé. « Simple diversion que tout ça… Trouvez autre chose… »… Le tweet rassurant du PAN Guillaume Soro après sa rencontre avec le PR n’a pas connu meilleur sort… « Tout ça ce n’est que da la distraction. On veut voir une photo. Oui montrez nous une vraie photo… et non un montage grotesque avec Ibrahim Ouattara « photocopie » dans le rôle de la doublure… On ne se laissera pas avoir »… Triste !

Ces ricanements de chacals auraient pu continuer si tel un phénix, le PR Ouattara n’était apparu magnifique et souriant à la télé pour rabattre le caquet à tous ces oiseaux de malheurs. Ces bahéfouês qui avaient déjà préparé clous et marteaux pour sceller son cercueil. Le choc fut d’autant plus douloureux qu’à l’évidence ces esprits malfaisants ne s’étaient ménagés aucune porte de sortie pour couvrir leur honte dans l’éventualité où leur intuition nécrophile s’avérait pure délire malachiste. Alors on essaie de sauver la face comme on peut. On nie avoir jamais fait allusion à la mort du PRADO !!!! Oui c’est çà. Vous avez simplement fait allusion à son décès…et puis quoi encore ? pffffffffffffffffff… On réfute les accusations de célébrations funestes et on jure même que l’on était inquiet pour le PR. Et que ce rétablissement rapide n’est autre que le résultat des cantiques que l’on adressait au tout puissant pour qu’il étende sa main sur le malade et lui apporte la guérison afin qu’il vive assez longtemps pour être témoin du retour triomphal de Séplou…Ah les nègres !

Mais les plus téméraires ne sont pas prêts à rendre les armes aussi facilement. Alors on ergote sur la canne accompagnant le « revenant » lors de son apparition. « cela ne peut être que le signe d’une incapacité à gouverner… il doit avoir des piles dans le ventre qui lui assure parole et motricité… »… D’autres soupçonnent même une opération de communication savamment orchestrée. Ainsi les autorités auraient inventé la maladie du numéro un ivoirien et fait sciemment courir le bruit de sa disparition afin de capitaliser l’émotion et la sympathie qu’une telle rumeur ne manquerait pas de susciter dans l’opinion !!!.Ouf ! Et surtout le pouvoir aurait piégé ses opposants en ne communiquant pas assez sur le sujet, histoire de laisser ceux-ci se couvrir de ridicule en supputations puériles !!!!! Elle est bien bonne celle là…

Sincèrement il y a de quoi désespérer de l’opposition ivoirienne. En être réduit à souhaiter la mort de ses adversaires et utiliser leurs pépins physiques comme exutoire, cela dénote d’une sècheresse intellectuelle doublée d’un esprit diaboliquement perfide. Peut-on raisonnablement envisager un avenir nouveau sous la direction de gens qui ont un cœur aussi endurci ? De gens qui ne s’émeuvent de rien ? De gens qui banalisent la souffrance des autres ? Oh que non. Et les ivoiriens sauront s’en souvenir le moment venu.

Pour l’instant, saluons le retour du chef de l’état et souhaitons lui longue vie afin que le navire ivoire continue d’avancer sous sa conduite éclairée. Oui, le PR Ouattara est vivant et même bien vivant. N’en déplaise aux corbeaux et aux oiseaux de malheur. Les fossoyeurs et autres croque-morts peuvent donc ranger leurs grelots et leurs tam-tams. La récréation est terminée…

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