Revoilà Affi N’guessan Dans Sa Logique De Négation à La Réconciliation : « Si Gbagbo Reste à La Haye, Il N’y Aura Pas De Réconciliation »

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Depuis des siècles, tout comme aujourd’hui, le comportement humain ou animal n’a pas changé. Ainsi au 18ème siècle, le dramaturge français, Philippe Destouches n’écrivait-il : « Chassez le naturel, il revient au galop » ? Tout près de nous, Ahmadou Kourouma ne renchérissait-il pas avec une touche plus ‘’africaine’’ : « Le molosse ne se débarrasse jamais de sa déhontée façon de s’asseoir » ?

Affi N’guessan ou l’impossible rêve

Une sagesse africaine enseigne que « L’ex-chef du village n’aime pas voir le village prospérer sous un autre chef, soit-il son frère ». Affi N’guessan, président du Front Populaire Ivoirien (FPI), le parti (ici ex-chef du village Ivoire), ne peut admettre ni souhaiter que la Côte d’Ivoire rayonne sous un autre chef, surtout qui n’est autre que le Président Alassane Ouattara, l’homme à qui Gbagbo, lorsqu’il était dans toute sa splendeur de ‘’chef du village’’, a déclaré : « Moi, je ne laisserai jamais Alassane Ouattara diriger la Côte d’Ivoire. S’il veut mon fauteuil, il faudra d’abord qu’il me passe sur le corps ! ». Démontrant que Laurent Gbagbo, l’ex-Président de la Côte d’Ivoire ne concevait la vie qu’en termes de lutte, de résistance et de bataille : « Tant que je serai là, Alassane ne sera jamais président, ces partisans ne seront rien ». Oubliant que c’est Dieu qui donne le pouvoir à qui il veut, quand il veut et où il veut. Se sachant nu et désarmé devant la volonté divine, ne pouvant plus rien contre, Affi N’guessan et le FPI ont choisi la négation systématique de tout, sous Ouattara. Comme si une seule hirondelle pouvait faire le printemps, Affi affirme du haut de son perchoir : « Si Gbagbo reste à La Haye, il n’y aura pas de réconciliation ». Nous ignorions que seul Affi N’guessan détenait la clé de la réconciliation en Côte d’ivoire. Ne veut-il pas imiter ‘’la grenouille qui veut se faire aussi grosse qu’un bœuf’’ ou ‘’la mouche du coche’’ des fables de La Fontaine ? Malheureusement pour Affi, la Côte d’Ivoire consciente et responsable avance inéluctablement et surement sur le chemin de la réconciliation. Réconciliation prônée par le Président de la République, SEM Alassane Ouattara qui avance, avance. Cela nous amène à l’image « La caravane de la réconciliation conduite par Ouattara passe, les chiens du FPI aboient ».

Affi N’guessan et certains rêveurs bientôt isolés sur leur île

 « Quand tout le peuple va à droite et que tu vas à gauche, tu seras humilié. C’est ce qui guette le pouvoir actuel. Il faut toujours être attentif à ce que le peuple désire ». Bravo, Affi ! Voilà de la sérénité, de la logique. Cependant, en se faisant auteur de cette assertion, Affi N’guessan se rend-il compte que c’est à lui-même qu’il adresse cette vérité ? Malheureusement, il se croit doté de nouveaux pouvoirs de donneurs de leçons. Le FPI a-t-il été un tant soit peu attentif au peuple ou à une partie du peuple ? Voilà que la caravane du peuple passe, laissant sur leur île, Affi N’guessan et ceux qui ne veulent pas quitter leurs rêveries.

Aucune jérémiade ne peut réveiller les morts

Pourtant, manquant d’argument, Affi N’guessan veut revenir sur le terrain des morts. « Nous avons été victimes de la haine. Le démon est entré en Côte d’Ivoire et les morts sont entrés partout », soutiendra-t-il à Zaïbo, dans le département de Daloa. Il rappelle alors une partie de l’histoire récente : « Des danseuses d’Adjanou ont été tuées à Sakassou par les rebelles, le massacre des gendarmes et leurs proches à Bouaké, les tueries massives à l’Ouest du pays ». Ne réveillons pas  les morts car les pleurs et les jérémiades ne les feront pas revenir parmi les vivants. Sinon à l’opposé, pourquoi Affi ne rappelle-t-il pas le charnier de Yopougon et les autres charniers, la mort de Camara H, le bombardement de Bouaké et ses morts, les tueries d’Abobo et celle des femmes aux mains nues ? Ces rappels ne rameront jamais les morts à leurs parents. Il faut tourner la page, apprendre à pardonner sans oublier et aller à la réconciliation. Pour terminer, nous tenons à dire à Affi N’guessan que « Si Gbagbo reste à La Haye, il y aura réconciliation » entre les ivoiriens qui aiment la Côte d’Ivoire, une réconciliation qui se fera sans Affi N’guessan esseulé sur son île de la négation avec quelques naufragés volontaires.

 

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