Afin de mieux s’impliquer auprès de la jeunesse ivoirienne dont plus de 6 millions sont en quête d’emploi, le député de Karakoro, Sous-préfecture de Korhogo, Alphonse Soro, à travers l’Alliance Pour le Changement (APC), conduit une caravane à travers la Côte d’Ivoire, dénommée ‘’Caravane un jeune, un emploi’’. Après la 1ère étape de la phase pilote de la dite caravane qui l’a conduit à Bouaflé, Duékoué, Zagné, Taï, Grabo et Fêtèh, l’APC était à San-Pedro le samedi 24 mai 2014 après Sassandra, où a débuté la seconde étape du périple. Dans sa mission -d’assurer la mise en œuvre opérationnelle des différentes stratégies de promotion socio-économique des jeunes, – de financer, refinancer et cofinancer des prêts d’investissement, – d’accorder des garanties personnelles et – d’assurer l’accompagnement et le suivi de l’exploitation des entreprises financées, le Fonds National de la Jeunes (FNJ) s’est appuyé sur l’APC de Soro Alphonse pour vulgariser son message.
La jeunesse de San-Pedro informée et instruite des mécanismes du FNJ
Pour la circonstance, c’est la salle de fête de la mairie qui a accueilli des leaders de la jeunesse de la seconde ville portuaire ivoirienne pour échanger avec la délégation conduite par le député Soro et comprenant le DG du FNJ, Bamba Lancina, Guy Esmel, Klé Daniel, Coulibaly Cheick Fononna et le bouillant Ben l’Arabe. Aux jeunes, venus en grand nombre et attentifs, Soro expliquera l’objet de sa caravane : « Nous sommes ici avec cette délégation, dans le cadre d’une caravane nationale dénommée ‘’la Caravane un jeune, un emploi’’. Tout jeune doit avoir un emploi. C’est un appel à la jeunesse pour qu’elle comprenne. C’est également un appel aux autorités, aux décideurs pour qu’ils sachent qu’il y a obligation de faire en sorte que chaque jeune puisse avoir un emploi. Donc un jeune, un emploi pour nous ici à San-Pedro, il faut que tous les jeunes aient du travail. Mais comment obtient-on ce travail ? », se demandera-t-il. Faisant référence à la promesse de campagne du Président Ouattara, il poursuivra : « Au cours de sa campagne, le Président Alassane a dit aux jeunes « Quand je serai élu, je vais créer un million (1 000 000) d’emploi en 5 ans ». Il y a à ce jour, près de 600 000 jeunes qui ont eu du travail. Est-ce que dans ces 600 000, il y a des jeunes de San-Pedro ? Des jeunes seront recrutés à la Fonction Publique, d’autres le seront dans le privé. Est-ce qu’il est possible que tout le monde travaille à la fonction publique et au privé ? Il y a une troisième catégorie, celle de ceux qui sont employés dans les chantiers des grands travaux qui sont en cours mais ce n’est pas tout le monde. En Côte d’Ivoire, il y a 6 000 000 de personnes qui attendent du travail. Sur ces 6 millions, il y a 4 millions de jeunes ». Toujours sur sa lancée, il appellera la jeunesse de Sandro : « Ayant compris cela, le Président de la République a réactivé un fonds pour financer les initiatives des jeunes. C’est un fonds qui existait mais qui ne fonctionnait pas. Depuis 2012, le Président a dégagé 1 milliard pour financer les projets des jeunes. Deux ans et demi après, l’argent est encore dans les banques. Nous avons vu la faible mobilisation des jeunes autour de ce fonds. Je suis venu vous dire de vous lever, jeunes de San-Pedro », lancera-t-il.
Qui a droit au FNJ et à quelles conditions ?
A la suite de Soro Alphonse, expert en matière de fonds de la jeunesse, le DG du FNJ donnera des éclairages à la jeunesse intéressée, surtout éclairages relatifs aux conditions. « Il ne faut pas avoir peur pour la question de limitation de l’âge. Même ceux qui ont plus de 35 ans bénéficieront de ce fonds. Il n’y a ni montant plancher ni montant plafond. Tout dépend de la nature du projet. Il n’y a pas de garantie à fournir », déclarera-t-il à la grande joie des jeunes. Il faut noter que le FNJ dispose de 85 milliards de francs CFA dont seuls 2,5 milliards ont eu preneurs au sein des jeunes qui ont présenté des projets. Le FNJ prend en compte des projets individuels, des projets collectifs et des projets ‘’clés en mains’’ dans tous les secteurs d’activités. Le mode de soumission est simple. Il suffit au promoteur de soumettre son projet en ligne sur le site du FNJ en téléchargement libre : www.fnj.ci . Avec des projets bien ficelés, le Fonds National de la Jeunesse va aider des milliers de jeunes ivoiriens à sortir de l’oisiveté. Si tant de milliards de FCFA les attendent dans les banques, l’on est tenté à se demander si l’information est bien passée par tous les canaux possibles ? Quand on sait que tous les jeunes ne peuvent travailler ni à la Fonction Publique ni au privé.
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