Le gouvernement ivoirien a procédé récemment en conseil des ministres à la dissolution de la Société nationale des transports terrestres (Sonatt) et de l’Agence des transports urbains (Agetu). Ces deux structures sont remplacées par le Centre de gestion intégrée des opérations de transport (Cgi). C’est le fruit d’une réforme initiée par le ministère Gaoussou Touré. Une nouvelle et unique société qui instaurera des pratiques fiables sur toutes les opérations des transports et mettra en place tous les outils nécessaires à une gestion rationnelle de la sécurité routière, des auto-écoles, des lignes et autorisations de transport ainsi que le traitement et l’édition des documents de transports (carte grise, autorisation de transport, permis de conduire, carte et registre de transporteurs et conducteurs, immatriculation des véhicules). Une réforme qui a pour vocation de réduire la corruption à sa simple expression et permettre à l’Etat de disposer enfin de statistiques fiables.
« Lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille applaudit à grands cris » disait Victor Hugo. Mais quand il vient bouleverser les intérêts, quand il vient sonner le glas d’un système de bouffe, quand il vient arracher le « management des gens », alors il n’est pas le bienvenu. Des pôles de résistance se forment et s’ils en ont le pouvoir, ils n’hésiteront pas à provoquer une fausse couche ou un avortement criminel. C’est dire que les amis de la Sonatt et de l’Agetu n’ont pas encore fait le deuil. Pour eux, leur vache à lait est encore d’actualité. Ce qui a obligé les autorités compétentes à rendre public un communiqué d’avertissement dans lequel on peut lire : « Il revient de manière récurrente au ministre des transports qu’en dépit de l’ouverture des Centres de Gestion Intégrée, seuls habilités à traiter et éditer les documents de transport, que certaines structures anciennement commises à ces activités, continuent d’émettre lesdits documents, en violation de la réglementation en vigueur. Le ministre invite les usagers à s’abstenir de toute collusion frauduleuse qui les exposeraient à des poursuites judiciaires avec les dirigeants desdites structures contre qui des enquêtes sont diligentées ». Dans la même foulée, on annonce la mise à disposition des usagers, de nouveaux Cgi Quatre nouveaux centres à Abidjan et sept à l’intérieur du pays (qui viennent s’ajouter à ceux de Bouaké, Yamoussoukro et Daloa qui sont déjà fonctionnels).
Aux personnes indexées qui se connaissent d’ailleurs, il est encore temps de réaliser que c’est terminé. Sinon, en récidivant, ils trouveront assurément sur leur chemin le ministre Gaoussou Touré, déterminé à dire non à la corruption. Ils auront en face d’eux un homme d’une foi irradiante en ses réformes et disposé à faire le pied de grue, aux portes des ténèbres du milieu des transports, dans la perspective d’une Côte d’Ivoire ouverte à la félicité de l’émergence.
Par le Dr ALEXIS GEORGES KOUNOUHO
lementor.net
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