Participation Au Jeu Politique: Faut-Il Eternellement Discuter Avec Le FPI ?

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Un bébé gâté qui, malgré les efforts de ses parents à l’effet de le satisfaire, continue ses caprices. Cette caricature sied bien au comportement du Front populaire ivoirien depuis la fin de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire. En effet, depuis la perte du pouvoir d’Etat, à l’issue de l’élection présidentielle de2010, le parti à la rose s’est abonné à la pratique de la mauvaise foi dans le jeu politique ivoirien. De sa participation aux élections locales à l’occupation de sièges à la Commission électorale indépendante en passant par le dialogue avec le pouvoir, le parti fondé par l’ex-chef d’Etat, Laurent Gbagbo, louvoie toujours avec les autorités avant de se mettre hors jeu à chaque fois. Concernant donc la nouvelle Commission électorale indépendante, le parti dirigé par Pascal Affi N’guessan n’a pas tourné le dos à la politique de la chaise vide. Malgré les énormes concessions faites par le gouvernement afin que tout le monde soit autour de la table et que les élections à venir se déroulent dans une atmosphère de paix, d’entente, d’union sacrée autour de la nation pour le bonheur du peuple ivoirien, le FPI a encore embouché la trompette du refus. En effet, sur son exigence, le gouvernement qui avait décidé de réduire les membres de l’institution chargée d’organiser les futures joutes électorales à 15 est revenu sur cette décision pour adopter le nombre (17) proposé par le FPI et ses alliés de l’Alliance des forces démocratiques (AFD). Revenu à la table de discussion, le FPI a alors désigné un représentant pour siéger. L’on croyait que l’ex-parti au pouvoir avait enfin retrouvé sa lucidité pour prendre toute sa place dans l’arène politique. Loin s’en faut. Une fois à la CEI, il s’appuiera sur un manque de consensus pour la mise en place du bureau central pour se retirer. Avant de décider de revenir à condition d’obtenir un poste de vice-président et de secrétaire général. Une fois encore le gouvernement cède au chantage et tend la main à son opposition. La nouvelle loi sur la CEI est renvoyée devant les députés pour la modification des articles 8 et 10 afin de créer un poste de 4è vice-président et deux postes de secrétaires adjoints. Vendredi dernier sur présentation du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, le projet de loi a été adopté à l’unanimité par les députés membres de la commission des affaires générales et institutionnelles. « Pour nous, la politique a une éthique. Il n’y a aucun calcul politicien dans notre démarche, si ce n’est que de contribuer à l’apaisement de la situation. Aussi, voudrions-nous prendre à témoin l’opinion nationale et internationale pour dire que nous avons fait notre part », a expliqué le ministre Hamed Bakayoko. Cependant, le parti d’Affi N’guessan refuse toujours de revenir sur sa décision en mettant encore en avant son idée de consensus dans la désignation du président de ladite institution. «Le président du Front populaire ivoirien rappelle que l’Alliance des Forces Démocratiques de Côte d’Ivoire (AFD-CI) dont il assure la présidence a suspendu sa participation aux travaux de la Commission électorale indépendante depuis le 05 septembre2014. L’Alliance a subordonné son retour dans cette institution à la mise en place d’un bureau consensuel prenant en compte le mode de désignation du président de ladite institution. L’Alliance demeure dans l’attente de la satisfaction de ces conditions», a indiqué dans un communiqué le conseiller en communication du président du FPI, Franck Anderson Kouassi. Pendant combien de temps va durer la danse du Tango ? Faut-il éternellement discuter avec le FPI ? Ces interrogations sont de mise. Car, le jeu du FPI est su de tous. Ce parti n’a aucune envie de contribuer à la décrispation de la situation sociopolitique. Encore moins de prendre part au jeu politique. En effet, conscient de sa minorité sur l’échiquier national, le FPI a une peur bleue des élections. Cette phobie l’amène toujours à inventer quelque chose pour justifier la ligne de boycott tout azimut qu’il a adoptée depuis qu’il est passé à l’opposition après sa déculottée en 2010.En tout cas, les maîtres à penser de la maison bleue savent bien que les Ivoiriens ne sont plus prêts à confier leur destin aux refondateurs qui ont fait la preuve de leur incompétence dans la gestion des affaires étatiques. Aussi, le parti invoque chaque fois de fallacieux prétextes pour ne pas étaler sa vraie face. Il ne faut donc pas s’attendre à grand-chose de la part des anciens dirigeants de la Côte d’Ivoire.

Lacine Ouattara

Le Patriote

 

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