Malgré Le Report Technique – Simone Gbagbo, Affi N’guessan et 81 Autres Seront Bel Et Bien Jugés en Côte d’Ivoire

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Simone Ehivet Gbagbo sera bel et bien jugée en Côte d’Ivoire afin de répondre de ses crimes devant les ivoiriens. Ce, en vertu du Statut de Rome instituant la CPI en 2002. En effet, « la Haye ne peut poursuivre un suspect que si la juridiction nationale ne veut pas ou n’est pas en état de le faire ». Or, depuis plus d’un an, les autorités ivoiriennes assurent être désormais en mesure de juger Simone Gbagbo. Donc ce chapitre est clos.

Du report de l’ouverture du procès prévue le 22 octobre

A lire les gros titres des journaux bleus, c’est comme si le pouvoir en place reculait devant une catastrophe à venir en jugeant les pro-Gbagbo dont Simone Ehivet Gbagbo et Pascal Affi N’guessan, d’où, le report. Le Nouveau Courrier entonne : « Procès d’assises des pro-Gbagbo : la vérité qu’on veut cacher / Ce que Gnénéma refuse d’avouer / Le ministère public sous pression / Une affaire de grs sous ». Le Temps de répondre en écho : « Les vraies raisons du report / Des magistrats font des révélations / Tout sur le plan secret pour liquider le FPI ». Plus au fait des secrets d’Etat, Le Quotidien d’Abidjan de poursuivre : « Un diplomate onusien fait de graves révélations. Ses confidences sur les dangers du procès ». De quoi faire trembler ! Et Le Figaro d’Abidjan ne dit pas autre chose : « Le pouvoir panique et s’embrouille ». Pourtant, rien de tout cela, sauf vouloir créer une tempête dans un verre d’eau.

Facile à comprendre : une simple mauvaise appréciation de date par le Procureur général

Simple : l’arrêt de renvoi d’un des juges du parquet, qui est le fruit de l’instruction, n’a pas été notifié à la défense par le parquet, donc par le Procureur général. Pour cela, il ne peut avoir ouverture des assises sinon, les avocats de la défense, dans leur plein droit, soulèveraient à juste raison, des exceptions. Tels que « Nous n’avons pas eu connaissance du dossier qui ne nous a pas été notifié ». Devant ce fait, Mme le 1er Président de la Cour d’appel qui vient nouvellement de prendre fonction, a demandé que ce travail préalable soit fait. Ce qui est en cours. Selon des sources judiciaires, « Lorsque les avocats de la défense ont la notification, ceux-ci ont dix (10) jours francs pour réagir à l’arrêt de renvoi. C’est après cela que la date d’ouverture du procès est fixée ». Toute autre interprétation n’est qu’élucubration intellectuelle teintée d’intoxication dont certains sont experts.

Quelles autres pressions pourrait-il y avoir ?

Absolument rien. Les 83 pro-Gbagbo sont bel et bien poursuivis pour « Atteinte à la défense nationale, attentat ou complot contre l’autorité de l’Etat, constitution de bandes armées, direction ou participation à un mouvement insurrectionnel, trouble à l’ordre public, rébellion, coalition de fonctionnaires, usurpation de fonction, tribalisme et xénophobie ». Ces crimes ont été commis par les accusés lorsqu’ils étaient dans des fonctions politiques. De là, à affirmer que c’est un procès politique, c’est faire une grave amalgame. Le procès politique ne peut s’appliquer qu’à des personnes poursuivies pour leurs opinions politiques. Ce qui n’est pas le cas de ces messieurs et dames. Les faits sont là, bel et bien têtus. Le reste n’est que commentaires. Le commentaire est libre. Il faut que chacun paie pour son crime, soit-il le plus grand politicien. A moins que les refondateurs aient été absents lors de la grave crise qui a secoué la Côte d’Ivoire, où plus de 3000 personnes ont perdu la vie. A moins qu’ils n’aient pas été au pouvoir d’Etat pendant la survenue de la crise. 

Khalil Ben Sory

Lementor.net

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