Mouvements D’humeur Des FRCI à Abidjan Et Dans Certaines Villes De L’intérieur : Concertés Ou Spontanés ?

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Le mardi 18 novembre 2014 a été une journée chaude aussi bien pour les militaires que pour les populations. Particulièrement à Abidjan, au camp d’Akouédo, au Plateau-Indenié, à Abobo et dans des villes de l’intérieur du pays dont Bouaké, Korhogo, Daloa et Abengourou, créant la psychose au sein des populations. Cela, suite à des mouvements d’humeurs chez les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI). Différentes raisons expliqueraient le mécontentement des militaires ivoiriens. Selon certaines sources, les FRCI réclameraient une augmentation de salaire et une prime de logement. Tandis que d’autres soutiennent que, les primes impayées depuis les Accords de Ouagadougou (APO), en seraient la principale raison. Est-il qu’à Abidjan, la circulation et la sérénité ont été fortement perturbées. A Abobo Gare, aux environs du Camp Commando, au Plateau-Indenié, dans la zone des sapeurs pompiers. Il y même eu mort d’homme à Abobo que la rumeur a vite fait de désigner un élément du Centre de Coordination des Décisions Opérationnelles (CCDO), comme la victime. En réalité, un chef de gang, Diallo Aziz qui voulait profiter de la situation trouble, y a trouvé la mort. A Bouaké où le mouvement, semble-t-il, a été signalé le premier, le commerce a été sérieusement perturbé. Car très tôt dans la matinée, les FRCI avaient fermé tous les corridors de la ville. D’autres plus décidés, avaient investi les locaux de la station régionale de la RTI pour disent-ils, faire passer un communiqué avant 18 heures. Après leur passage, est arrivé un autre groupe qui a intimé l’ordre aux agents de fermer purement et simplement la station. Ces derniers ne se le firent pas dire deux fois. Plus au Nord à Korhogo, le camp du Commandant Fofié Kouakou Martin absent, le 4ème Bataillon d’Infanterie, a connu les mêmes soubresauts. Les soldats qui avaient descendu le drapeau national, avec respect mais détermination, ont refusé l’accès du camp aux officiers supérieurs. Tous ces mouvements, sans s’en prendre aux populations étonnées. Au Centre-Ouest à Daloa, la ville abritant la 2ème Légion militaire, a connu les mêmes perturbations, avec des coups de feu entendus en début de soirée. Auparavant, les militaires sortis des casernes, avaient dressé des barricades à certains endroits de la Cité des Antilopes. La situation est demeurée cependant calme pour les populations, malgré la peur. A l’Est du pays, Abengourou, la Cité Royale n’a pas échappée aux mouvements d’humeurs des soldats. Précisément ceux du Bataillon de Sécurisation de l’Est (BSE). Comme leurs camarades de Bouaké, ils avaient aussi investi tous les corridors de la ville. Des sources indiquent que des coups de feu tirés en l’air, auraient été entendus sans que les populations ne soient visées. Et que plus au Nord-Est à Bouna, les FRCI auraient pris aussi possession des corridors de la ville. Contrairement aux affirmations de certaines dépêches et journaux de la place, San-Pedro, avec le Bataillon de Sécurisation du Sud-Ouest (BSSO), n’a pas connu de mouvement d’humeur de ses militaires. La ville est demeurée calme et les populations ont tranquillement vaqué à leurs occupations quotidiennes. Ce n’est que la nuit, au cours du journal télévisé de 20 heures, que la population a été informée des mouvements d’humeurs des militaires, à travers le pays. Selon le communiqué lu par le Ministre en charge de la Défense, Paul Koffi Koffi, le gouvernement doit bien un reliquat de soldes et autres accessoires aux militaires. Faut-il alors attendre un mouvement d’humeur des hommes en armes avant de vouloir satisfaire et en deux mois, leurs attentes ? Faut-il attendre que la ‘’Grande Muette’’, comme des syndicalistes, se signale avant de prendre en compte ce qui leur est dû ? Espérons bien que d’autres raisons cachées ne sont pas à la base de ces mouvements qui ressemblent bien à quelque chose de concertée et non spontanée et qui donne des sueurs froides.

Khalil Ben Sory

Lementor.net

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