Crise Postélectorale : Un Gendarme, Un Milicien Et Un Pasteur Devant La Cour

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Kouatchi  Assié Jean gendarme, maréchal des logis, garde de corps de l’ex ministre de la défense Dogou Alain, Tapé Serges Honorat, élève pasteur et  Blé Kanon Serges, technicien batiment, reconvertit en milicien pendant la crise.

Ils sont accusés  d’avoir participé au pillage et à l’incendie du domicile de Condé Abdoulaye et tous impliqués dans l’assassinat de monsieur Meité. Ils étaient à la barre ce mercredi matin devant la cour d’assise pour répondre des faits qui leurs sont reprochés.

Les faits remontent  au mois de mars 2011 et d’avril 2011 à Yopougon-Niangon (académie). Le premier accusé appelé à la barre se nomme Tapé Serges Honorat, élève pasteur. Ce dernier habitait le même bâtiment que  le défunt Meité. « Des personnes en armes  sont arrivées et ont tapé le portail.  Monsieur Meité étant mon tuteur, je suis allé le voir avant d’ouvrir mais il n’était pas présent. J’ai ouvert le portail,  les hommes en armes sont entrés dans sa maison et ont pillé son domicile » a expliqué Tapé Serge Honorat. Poursuivant, il a indiqué que c’est plus tard qu’il trouvera le corps Meité sans vie sur son lit. Après la crise, la famille de Méité a porté plainte contre lui pour « avoir contribué à l’assassinat de leur frère» a indiqué l’avocat général.

Il a été  suivi  à la barre par  Kanon Serges qui a nié comme son prédécesseur, tous ce qui lui est reproché.  Pourtant, des informations sur lui sont très accablantes. «  De tempérament calme, il est belliqueux, très passionné par la politique, surtout la politique tribale et la politique des frontistes. Il est xénophobe et a participé à plusieurs réunions secrètes durant la crise » a dévoilé l’enquête de la gendarmerie. Le gendarme  Kouatchi  Assié Jean  a indiqué qu’il entrait de service lorsqu’il a vu des badauds prendre à partie Condé Abdoulaye. « En ma qualité de gendarme, je les ai approché pour en savoir plus. Ils m’ont dit que Condé avait des armes chez lui. J’ai rassuré Condé sur le fait que j’allais assurer sa sécurité. Je l’ai donc conduit chez lui, accompagné de la foule » s’est défendu Kouatchi. Il a ensuite indiqué être monté avec un policier dans la maison de Condé  avant de retourner remettre 5000 FCFA aux badauds et leur demander  de rentrer chez eux.

Fait notoire, les victimes Condé Abdoulaye et Dramane Togo étaient absents. le président de la cours a procédé à la lecture de leur déclaration lors de l’enquête préliminaire et lors des confrontations entre ces derniers et les accusés devant le juge d’instruction. « Le jour où j’ai été  agressé, j’ai formellement identifié  Blé Kanon Serges et Kouatchi  Assié Jean.  Ils ont pris le vigile de l’un de mes chantiers qu’ils ont battu. Ils m’ont ensuite appelé au téléphone en me demandant une rançon de 200.000 pour libérer mon vigile. Je suis arrivé sur les lieux où j’ai trouvé ses deux individus et biens d’autres que j’ai formellement identifiés. J’ai  été conduit à mon domicile par Kouatchi  Assié Jean afin de voir si j’hébergeais  de rebelles ou cachais des armes.  Mon domicile a été fouillé et ensuite je leur ai remis la somme de 40.000. C’est à la suite de cet évènement que  j’ai quitté mon domicile pour l’Italie.   Le 26 mars, j’ai été appelé par des voisins pour dire que les mêmes individus  à qui j’avais eu affaire 10 jours plus tôt, ont pillé et incendié mon domicile et celui de Dramane Togo » a expliqué Condé Abdoulaye lors de l’enquête préliminaire.   Selon lui, des témoins lui ont également indiqué avoir vu les deux hommes Blé Kanon Serges et Kouatchi Assié Jean circuler dans son véhicule et celui de Dramane Togo «  Blé Kanon Serges portait même mes habits et mes chaussures » a-t-il dit  devant le juge d’instruction.

YS Cazola

Lementor.net

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