L’opération de réintégration des ex-associés aux FRCI, entreprise par l’Autorité pour le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration (ADDR), s’est étendue aux ex-associés aux FRCI de la commune d’Abobo, le lundi 27 avril. C’est le camp commando de cette commune qui accueille les équipes de l’ADDR chargée de la mise en œuvre de ladite opération. Après la Brigade anti-émeute de Yopougon (située non loin du CHU de cette commune), où elle s’est déroulée du 20 au 24 avril, Abobo en est ainsi la deuxième étape. Environ 660 ex-combattants y sont attendus. Ce lundi 27 avril, l’opération a commencé dans le calme et la discipline. Elle a mobilisé de nombreux ex-combattants encore en attente. Ceux-ci adhèrent ainsi au processus de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) que pilote l’ADDR depuis sa création en août 2012. Au camp commando, ils sont désarmés (retrait des armes et munitions pour ceux qui en ont) et démobilisés (retrait des treillis, des rangers, et autres attributs militaires). L’opération va se dérouler dans ce camps jusqu’au jeudi 30 avril. Le général de brigade Gaoussou Soumahoro, commandant des forces terrestres, s’est rendu au camp commando et a encouragé les ex-combattants qui font ainsi leurs adieux au métier des armes. En compagnie du lieutenant-colonel Gaoussou Koné alias Jah Gao, il a passé en revue les différents ateliers du processus Désarmement et Démobilisation (DD). Ici et là, les agents de l’ADDR lui ont expliqué les différentes étapes de ce processus. «L’opération se déroule normalement, conformément au mode opératoire. Les ex-combattants commencent par le premier atelier, tranquillement, et suivent le processus jusqu’au dernier atelier. Pour nous, ce processus se déroule bien et nous en sommes satisfaits. J’invite tous les ex-combattants encore en attente à adhérer totalement au processus. Parce qu’il a été dit par le Chef de l’Etat qu’il n’est plus possible de donner des numéros matricules aux ex-combattants. L’ADDR a été créée pour assurer leur réintégration dans le tissu socio-économique. S’ils s’y inscrivent normalement, personne ne sera laissé pour compte», a-t-il déclaré à la presse qui l’interrogeait. A partir du 28 avril, les ex-combattants traités au camp commando d’Abobo seront convoyés dans les centres de resocialisation de Guiglo ou Bouaflé où va véritablement commencer la vie civile pour eux. L’ADDR et l’état-major général des FRCI ont lancé l’opération de réintégration des ex-supplétifs des FRCI, le lundi 20 avril, à la BAE de Yopougon. Les agents de l’ADDR sont restés sur ce site jusqu’au 24 avril. Là, l’opération s’est soldée par le convoyage de 687 ex-combattants dans le centre de resocialisation de M’Bahiakro et la collecte de plusieurs vingtaines d’armements. Cette opération nationale vise environ 5 600 ex-associés aux FRCI. Elle s’inscrit dans le cadre général de la campagne nationale de sensibilisation des ex-combattants non encore pris en compte organisée par l’ADDR, depuis le 11 février dernier. Elle fait également suite à l’appel que le Président de la République, Chef suprême des armées, SEM. Alassane Ouattara, a lancé, le 16 avril, à Tiassalé. En effet, à cette occasion, le Président de la République, à propos des ex-combattants, déclarait : «Tous ceux qui ne sont pas matriculés et qui sont sur des sites militaires ou autres doivent les quitter avant le 30 juin» et de conclure en ces termes: «J’invite donc nos jeunes frères, nos fils, cette jeunesse combattante pour qui nous avons beaucoup de considération, à aller à l’ADDR où des ressources sont disponibles pour les aider à travers des activités génératrices de revenus». Après Abobo, suivront respectivement le Centre d’instruction navale, l’Etablissement général des services (EGS) à Treichville, le Bataillon de commandement de soutien au Plateau, le Camp Génie d’Adjamé et la Base navale de Lokodjro. Dans la capitale économique, c’est la Cellule de coordination des combattants d’Abidjan qui fermera la marche le 2 juin. L’opération va se poursuivre du 8 au 27 juin à l’intérieur du pays, dans toutes les localités où il y a des ex-associés aux FRCI.
Unité Sensibilisation et Communication (SCOM) de l’ADDR
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