La contrefaçon de médicaments fait perdre à la Côte d’Ivoire 30 milliards de FCFA

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ABIDJAN, 16 juillet (Xinhua) — Le président de l’ONG, Action santé Afrique (ASA), Lanciné Bamba, a déclaré jeudi à Abidjan que la contrefaçon de médicaments fait perdre à la Côte d’Ivoire chaque année 30 milliards de FCFA (environ 50 millions d’euros). Bamba qui intervenait lors d’un atelier des spécialistes de santé a déploré ces pertes économiques enregistrées par l’Etat du fait qu’une une partie du trafic des médicaments échappe au contrôle du gouvernement.

Selon l’expert en santé, en plus des pertes économiques pour l’Etat les contrefaçons de médicaments représentent un risque pour la santé publique en raison de leur contenu qui peut être dangereux.

« Aujourd’hui, de nombreux problèmes de santé sont liés à la mauvaise utilisation des médicaments et surtout à l’utilisation des médicaments déjà contrefaits », a noté le docteur Lanciné Bamba, ajoutant que leur utilisation peut aboutir à des échecs thérapeutiques et contribuer à une augmentation des résistances.

Selon des responsables sanitaires, la contrefaçon de produits pharmaceutiques est un fléau qui doit être combattu avec énergie en raison des graves dangers qu’induit l’utilisation de ces médicaments.

Le président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens de Côte d’Ivoire Lamine Lachiroy estime que la contrefaçon de produits pharmaceutiques est un fléau qui doit être combattu avec énergie.

« L’évolution de ce fléau est parallèle à l’évolution des maux tels que l’insuffisance rénale », relève-t-il, notant qu’il s’ agit d’une « guerre profonde » contre un fléau « dévastateur ».

« Les forces de police nationale, la douane et même Interpol sont impliqués dans la lutte », note par ailleurs M. Lachiroy.

De son avis, la promotion de l’industrie locale pourrait contribuer à une lutte efficace contre la contrefaçon des médicaments.

Pour la ministre ivoirienne de la Santé Raymonde Goudou Coffie, le gouvernement est engagé sans équivoque à endiguer le phénomène.

La ministre a dénoncé l’existence d’un réseau de commercialisation illicite des médicaments dans le pays.

« Seules les pharmaciens sont habilités à commercialisés les médicaments », a-t-elle souligné, insistant sur la lutte contre la vente illicite de médicaments de rue.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 100. 000 décès par an sont liés au commerce de médicaments contrefaits.

Xinhua

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