Soro Guillaume pour un plaidoyer avec les les pouvoirs exécutifs et législatifs‏

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(…) La Côte d’Ivoire est heureuse d’accueillir sur son sol un colloque international qui ambitionne de réfléchir et de débattre de la problématique de la liberté de la presse et de ses enjeux.

Il est tout à l’honneur du Ministère de la communication d’avoir pris une telle initiative à la veille d’échéances électorales importantes pour notre pays.

C’est pourquoi, je tiens, de prime abord, à adresser à Madame le Ministre de la Communication et à toute son équipe, tous mes compliments pour cette importante contribution à l’action de l’Etat.

D’une façon générale, cette initiative s’inscrit également dans le cadre de la vision du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, qui, comme tous les ivoiriens le savent, accorde une attention soutenue à la presse, car profondément convaincu que la liberté de la presse constitue un facteur majeur de promotion de la démocratie.

Mesdames et Messieurs,

La Côte d’Ivoire, consciente du rôle essentiel d’une presse libre et professionnelle dans l’atteinte des objectifs de son développement, a pris l’option de mettre en place des infrastructures et mécanismes financiers ainsi qu’un cadre législatif approprié, nécessaires à l’épanouissement d’une presse plurielle et indépendante.

Une telle presse, faut-il le souligner, est un vecteur indispensable au débat démocratique, ainsi qu’à l’expression de la diversité politique, sociale, culturelle et générationnelle.

Au nombre de ces dispositions mises en œuvre en faveur de la presse nationale, je citerai l’aide publique aux médias en général et à la presse en particulier, à travers le Fonds de Soutien et de Développement de la Presse (FSDP) qui alloue chaque année des dons et des subventions aux entreprises de presse privée ainsi qu’aux organisations professionnelles des médias.

Ces mesures contribuent à l’autonomisation financière de la presse privée nationale, en même temps qu’elles devraient permettent aux journalistes d’exercer leur métier, dans le respect de la déontologie en vigueur dans la profession.

Au titre des dispositions législatives relatives à la presse il importe d’indiquer que notre pays a été l’un des pionniers dans la sous-région, en votant une importante loi qui a abrogé la peine privative de liberté pour les délits de presse.

Nonobstant ces acquis, l’Etat de Côte d’Ivoire poursuivra ses efforts dans le sens d’une plus grande assistance au secteur des médias, car notre objectif est de faire en sorte que nos concitoyens disposent de médias de qualité, animés par des professionnels libres, compétents et responsables.

En effet, que vaut cette liberté de la presse si chère à toutes et tous, si les professionnels eux-mêmes ne prennent pas conscience de leur responsabilité sociétale ? Cette prise de conscience, j’en conviens avec vous, passe par une formation adéquate.

C’est la raison pour laquelle, je tiens à saluer les nombreuses actions opportunes initiées par Madame le Ministre de la Communication dans le domaine de la formation et du renforcement des capacités des différents opérateurs concernés.

Mesdames et Messieurs 

C’est avec un réel intérêt que j’ai pris connaissance des principaux objectifs du présent colloque, à savoir :

le partage des expériences entre les journalistes professionnels ivoiriens et leurs collègues africains, en matière de protection du journaliste dans l’exercice de son métier ;

 la volonté de favoriser le dialogue entre les Médias et les Pouvoirs publics ;

 le plaidoyer auprès des gouvernements, Institutions nationales et internationales, Organisations non gouvernementales, pour une meilleure protection du journaliste dans l’exercice de son métier en Afrique ;

 la nécessité de créer des réseaux de professionnels propres au continent, pour défendre la liberté de la presse et soutenir les journalistes en difficulté dans l’exercice de leur métier, dont le projet de code de protection du reporter africain est un élément important;

 l’engagement de tous ces experts de très haut niveau, venus d’horizons divers, à explorer toutes les propositions de solutions pour des questions aussi sensibles et vitales que la recherche des conditions de l’émergence d’une presse d’Etat plus performante, soucieuse de la qualité du service public et garantes du développement et de la promotion d’une presse privée indépendante.

 Au regard de ces objectifs, le colloque d’Abidjan mérite par conséquent notre soutien actif et c’est le sens de ma présence ici au nom de la Représentation nationale que je dirige. Car en définitive, ses conclusions vont aussi aider les pouvoirs publics africains à disposer de mécanismes de gestion des conflits et tensions diverses nés souvent des incompréhensions entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire et la Presse, qui mérite de plus en plus son appellation de « quatrième pouvoir ».

Mesdames et Messieurs les participants,

Au moment de clore mon intervention, je voudrais vous exhorter à faire montre de perspicacité et d’ouverture, afin que les résultats de vos travaux servent de repère, à la fois pour les professionnels des médias, les organisations de la société civile ainsi que les gouvernants, dans l’intérêt bien compris de notre continent.

Sur cette note d’espoir, je déclare ouvert le premier Colloque International d’Abidjan sur « La Liberté de la Presse : Mythe ou Réalité ? ».

À vous de nous dire, Mesdames et Messieurs les Experts et journalistes, si la liberté de la presse est un mythe ou une réalité !

Bon Colloque à toutes et à tous.

Je vous remercie.

 

 

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