Qui veut la peau de Guillaume Soro ?

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Dans ce qu’il est convenu d’appeler « l’affaire des écoutes téléphoniques », crise qui empoisonne les relations diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et son voisin le Burkina, le moins qu’on puisse dire est que les détracteurs du PAN Soro Guillaume n’y vont pas de main morte. Pression constante et obstinée, harcèlement tout azimut, révélations quotidiennes, articles de presse incendiaires, déclarations tonitruantes de présumés sachant…etc… On en est au point toute nouvelle actualité, tout déplacement ou toute déclaration des autorités politiques est décrypté à l’aune du Sorogate par des « politologues » infusés de sciences et de connaissances qui prétendent nous instruire de leurs lumières sur les faces cachées de cet imbroglio. Un véritable pilonnage qui témoignage d’une rage trop longtemps contenue et d’une volonté farouche de régler définitivement le compte de l’ex patron des Forces Nouvelles. Face à ce déferlement médiatico-politique, il ne fait pas bon ramer à contre courant de la meute. Et tout soupçon de mollesse dans l’appréciation ou de modération dans l’analyse vous vaut illico une estampille de suiveur moutonnier. Le coupable est déjà connu, désigné, jugé et condamné. Circulez ! il n’y a rien à voir….

Pour qui connait le concerné, une telle situation (au delà de l’amertume qu’elle suscite) ne saurait en aucun cas ébranler la sérénité ou entamer la volonté ferme d’aller au bout d’un destin que tous s’accordent à reconnaitre comme exceptionnel. L’homme en a vu d’autres. SKG n’a jamais prétendu appartenir au camp des agneaux. On ne mène pas une révolution en récitant des cantiques. Mais de là à en faire le monstre sans foi ni lois qu’on nous dépeint ces temps ci, je crois qu’il y a une limite que certains ont vite franchi.
En politique internationale il est une coutume immuable qui veut que toute déclaration officielle soit pesée et soupesée afin d’en mesurer les conséquences probables et l’habiller des apparats du discours qui sied aux conventions entre états. Surtout lorsque lesdits états sont unis par des intérêts économiques importants et des liens historiques de fraternité, d’amitié et de solidarité comme le sont notre pays et le Burkina. Que les larbins et autres sous-fifres locaux abonnés aux sornettes fasse étalage de leur médiocrité en propageant des fables de crétins, cela passe encore. Qu’ils soient suivis par des scribes et autres plumitifs en mal de publicité qui prennent le risque d’engager la notoriété de leur canard en relayant cette farce, cela peut être digéré. Mais qu’une haute personnalité ci-devant premier ministre de son pays, se mêle à cette sarabande, emprunte le langage de la délation et de la perfidie en signant une sortie aussi grotesque qu’incongrue, cela est révélateur de la détermination des commanditaires de cette cabale et de l’agitation qui anime ce cercle de vautours face à la sérénité de Bogota. ISAAC ZADI (puisque c’est de lui qu’il s’agit) serait-il fatigué de son rôle d’échanson et ambitionnerait-il de donner plus de volume à son personnage en se montrant plus royaliste que le roi lui même? Que vise t-il en prenant le contre pieds de la position officielle de son pays ? Sa promotion éclair au grade de général de division lui serait il monté à la tête au point de lui faire perdre le sens des réalités ? Les douze mois passés à la primature aurait dû pourtant l’initier aux rudiments du langage diplomatique et l’inciter à plus de modération dans ces propos. Les relations entre états ce n’est pas la caserne. Il n’y a nulle place pour les réactions acariâtres et les divagations d’un grincheux affublé d’un bonnet (d’âne).

À la vérité notre ami ZADI est un peu nostalgique et amer au soir de son départ. L’élection surprise de Roch Kaboré a déjoué tous ses plans. Lui et son club de factieux voit d’un mauvais œil l’arrivée au pouvoir de ce compaoriste de la première heure. Tous leurs efforts pour empêcher un tel scénario n’auront donc servi à rien. Aussi tente t-ils désespérément de réactiver le plan B qui consiste à brouiller la liaison entre Ouaga et Abidjan où réside l’ex PR du Faso. En espérant que le nouveau chef de l’état instruis de ce supposé complot prenne ses précautions et recherche le soutien local et la protection de ceux qui lui auront mis la puce à l’oreille. Ainsi le ZADI se verrait bien reconduit PM ou nommé chef d’état major des armées. Sans oublier ses complices qui tapis dans l’ombre se verraient bien apparaître au grand jour à la faveur d’une nomination à un post juteux. Le PAN Soro Guillaume ne serait en fait que le bouc émissaire de cette bataille de positionnement.
Gardons donc notre sérénité à l’image du Che. Et souhaitons que la sagesse habite les nouvelles autorités de ce pays frère afin qu’elles se démarquent de ces déclarations incendiaires et normalisent les relations avec le pouvoir d’Abidjan. Nos deux pays perdraient incontestablement de cette crise qui couve. Le Burkina encore plus que la Côte d’Ivoire….

Jean Ecclesiaste

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