Contribution: Changer la Côte d’Ivoire en cinq ans.

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Le Président Ouattara, lors de la campagne 2010, a pris un engagement avec ses concitoyens : « Changer la Côte d’Ivoire en cinq ans ». Le changement promis s’actualiserait dans les trois dimensions suivantes : L’économique Le politique Le social Le projet économique a pris la dénomination « Émergence 2020 ». Les « Ado solutions » déroulées au plan économique par des réformes judicieuses et la promotion de la bonne gouvernance ont donné des résultats tangibles, appréciés par l’ensemble des Ivoiriens. Le projet politique portait essentiellement sur la IIIe République. Le Président Ouattara est parvenu à écrire une histoire nouvelle de la Côte d’Ivoire par la proposition d’une IIIe République avec une nouvelle Constitution qui devrait être acceptée par une écrasante majorité des Ivoiriens. Le dialogue avec son opposition politique a permis de faire baisser les tensions. Celle-ci a vu son statut renforcé par la nouvelle Constitution et elle est appelée à se structurer pour être un contrepoids au gouvernement et une alternative crédible dans le cadre d’une démocratie apaisée. Son groupement politique d’origine, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) fait son chemin vers une unité organique. Le projet de société a appelé un Ivoirien nouveau. L’institution de l’égalité homme-femme à la tête de la cellule familiale a créé de fortes émotions dans la société au point qu’elle a failli faire éclater l’alliance politique au pouvoir en 2012. Et pourtant des réformes sociales plus audacieuses sont attendues. Par exemple la parité instituée par la nouvelle Constitution et un jour l’alternance homme-femme à la tête de l’État comme nous le suggérons dans une de nos contributions. Dès lors, le Chef de l’État a compris que pour avancer avec succès dans les réformes économiques et politiques, il fallait mettre à niveau ses concitoyens sur les mutations sociales mondiales et les valeurs qui emportent le succès dans les marchés globalisés. D’où son appel à un Ivoirien nouveau. La culture comme une infrastructure économique L’économie de la culture est une tentative de formalisation de la culture par les économistes comme un produit marchand (théâtre, livres, cinéma, beaux-arts, etc.). Certes, la culture peut se présenter ainsi, mais la culture ne peut pas s’appréhender que du point de vue de sa valeur marchande. La culture est un catalyseur qui accroît ou ralentit les capacités productives d’un peuple en ce qu’elle offre les infrastructures psychologiques et sociologiques de l’apprentissage individuel et collectif. Quand les gouvernements mettent en place un ministère de la Culture, ses missions sont généralement centrées sur la promotion de l’industrie des biens culturels : production, distribution, gestion des droits d’exploitation de spectacles et de contenus audio-visuels reproductibles. La culture, c’est la mémoire d’un peuple. Elle résulte des expériences vécues collectivement et qui forment les rapports de l’homme avec son espace, avec son prochain et avec son devenir. Vue sous cet angle, la culture est une infrastructure. C’est une infrastructure qu’il faut construire à l’instar des routes, ponts et autoroutes. Les valeurs, les normes culturelles sont produites et transmises par les institutions que sont la famille, l’école, l’entreprise, l’administration publique, le gouvernement, le Parlement, les lieux de culte. C’est donc en ses lieux que devrait naître l’Ivoirien nouveau attendu pour porter notre projet d’émergence. L’Ivoirien nouveau par la culture Si l’Ivoirien nouveau est caractérisé par les valeurs que sont : le leadership, la responsabilité et l’éthique, la culture que nous appelons pour sa formalisation est celle définie par les sociologues c’est-à-dire notre art de vie, de penser, nos valeurs. C’est cette culture qui nous permettra de créer des leaders dans tous les domaines et particulièrement en politique. Notre culture doit être capable de produire des leaders, des responsables à tous les niveaux pour impulser et coordonner la mise en œuvre de nos programmes de développement.

Camara Loukimane expert financier, Directeur Général de la sicogi auteur de « marchés, gouvernance et pauvrété : le cas de la côte d’ivoire» l’harmattan 2013

 

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