La liste des candidats retenus pour porter la bannière du RHDP aux prochaines élections législatives, est connue. Autant pour les personnes prises individuellement que pour le nombre de sièges qui reviennent aux partis politiques qui composent l’alliance. Cependant, des sons discordants se sont fait entendre ici et là, sauf au Mouvement des Forces d’Avenir (MFA), le parti dirigé par Moutayé Anzoumana, Ministre de l’Entreprenariat National, de la Promotion des PME et de l’Artisanat. L’observateur attentif de la vie politique ivoirienne pourrait se poser les questions suivantes : « Et le MFA dans tout ça ? », « Les militants du MFA ont-ils accepté de se sacrifier ? » et « Le Président du MFA préfère-t-il jouer sa carte à lui au détriment du collectif? ». Pour ce parti bien silencieux, tout se passerait-il si bien dans le meilleur des mondes ou vivrait-il une difficile période de choix cornélien ? En réalité, les militants du MFA, bien vrai qu’ils n’aient pas manifesté bruyamment de mécontentement comme observé chez des militants d’autres partis politiques alliés, ça grogne et ça grogne en silence. Il leur suffit d’oreilles attentives pour qu’ils se confient dans l’anonymat, en égrenant leurs récriminations. A les entendre, les militants du MFA sont autant mécontents du Directoire du RHDP qui ne leur aurait attribué que trois (03) places pour des sièges à l’Assemblée Nationale, que de leur Président Anzoumana Moutayé qu’ils trouvent ‘’trop silencieux’’ voir complice de cette répartition à leur désavantage. Un silence que certains qualifient de ‘’silence traitre’’. « Dans la répartition, nous n’avons eu que trois (03) sièges. Et bizarrement, notre Président sans mot dire, semble s’en contenter. Est-ce là la réelle représentation de notre parti sur le plan national ? », Se désole ce militant, la cinquantaine révolue. « C’est tout comme si notre Président avait un seul objectif qu’il s’était fixé et qu’il a atteint : être nommé ministre. Nous amener à combattre le fondateur du parti, Anaky Kobenan Innocent, afin de l’éjecter, prendre sa place et être nommé pour jouir individuellement des avantages ministériels », ajoute un jeune militant très remonté. A travers tous les propos entendus çà et là, il ressort que les militants du MFA ne sont pas contents de leur Président qu’ils taxent de « travailler pour sa propre chapelle et non pour son parti dont les cadres broient du noir ». A propos de représentativité sur le plan national, « depuis sa prise du pouvoir à la tête du MFA, il est important de se poser la question de savoir, quelles autres régions ont vu s’implanter le MFA ? Le MFA qui n’est confiné que dans le Zanzan, situation dont il semble se contenter », se demandent des militants. Quel est l’avenir d’un parti politique qui ne se développe pas, avec des cadres qui dit-on, seraient abandonnés et dans la tourmente ? Le Président du MFA ne compromet-il pas sa carrière politique tant au-devant de ses militants que devant le RHDP par le silence observé en ces situations importantes ? L’avenir proche nous situera.
Celest-N’dri Konan
Lementor.net
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