Coups de tonnerre au sommet des Etats – François Hollande et Yahya Jammeh driblent le monde entier

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Ils ont donné et continuent de donner du tournis au sommet de leurs Etats respectifs de par leurs décisions qui se sont soldées par des actes forts, de haute portée historique dans l’histoire de leurs pays. Comme s’ils s’étaient passé le mot bien que ne s’étant nullement concertés, l’un européen, Président de la République Française et l’autre, africain, Président (devenu ex-Président depuis quelques jours) de la Gambie, ont décidé de donner du tournis au monde entier, à 24 heures d’intervalles. Pour l’un, le jeudi 1er novembre et pour l’autre, le lendemain vendredi 2 novembre 2016. Ces deux Présidents, François Hollande et Yahya Jammeh, ont dans la surprise générale, posé des actes forts et de haute portée historique. Hollande et les raisons de cette surprenante décision Pour le Président français François Hollande, la décision de ne pas briguer un second mandat aux élections présidentielles de 2017 en France. « Aujourd’hui, je suis conscient des risques que ferait courir une démarche, la mienne qui ne rassemblerait pas largement autour d’elle. Aussi, j’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle », avait-il déclaré le jeudi 1er décembre 2016, peu après 20 heures, à la surprise générale. Après avoir laissé planer un long suspens durant plusieurs mois, François Hollande a annoncé jeudi soir qu’il ne sera pas candidat à l’élection présidentielle de 2017. L’ancien premier Secrétaire du parti Socialiste devient ainsi le premier Président de la République française de l’histoire de la 5ème République, à renoncer à briguer un second mandat. Voici quelques raisons qui ont pu pousser le chef de l’Etat à ne pas tenter sa chance dans la course à l’Elysée. François Hollande sait sa côte de popularité très basse auprès des français. Il n’aimerait pas être à la base de l’éclatement de la gauche en allant à des primaires. A ces primaires, pour ne pas se faire éliminer comme Nicolas Sarkozy éliminé lors de primaire des Républicains. Ainsi, il a préféré s’éviter une humiliation publique. Et aussi pour sa famille, car ses enfants ne voyaient pas sa candidature d’un bon œil. « Les enfants n’ont pas envie que leur père aille au massacre », expliquait son ancienne épouse. Une si surprenante 1ère en Afrique Pour le Président Gambien Yahya Jammeh, c’est la surprenante promptitude avec laquelle, malgré 22 ans de pouvoir absolu, le Président sortant appelle son adversaire Adama Barrow, pour le féliciter de sa victoire, bien avant même la proclamation officielle par la Commission Electorale. « Si mon opposant l’avait emporté avec une seule voix, j’aurais accepté le résultat du scrutin. Je saisis cette occasion pour féliciter M. Adama Barrow pour da victoire. C’est une victoire très nette, je lui souhaite la meilleure. Je souhaite le meilleur à tous les gambiens. Je suis arrivé au pouvoir le 22 juillet 1994, aujourd’hui c’est le vendredi 2 décembre 2016, vous gambiens avez décidé que je devais partir. Vous avez choisi quelqu’un pour diriger votre, notre pays et je vous souhaite le meilleur », avait-il déclaré. Il ressort ainsi par la grande porte. Un sage africain ne disait-il pas « Seuls, les imbéciles ne changent pas » ? Mieux vaut tard que jamais, si Yahya Jammeh devient démocrate à la surprise générale après 22 ans de règne sans partage. Ce qui paraissait hier impossible, est devenu possible en Gambie, avec Yahya Jammeh et Adama Barrow.

Faut-il sauver le soldat Jammeh ?

Après avoir dirigé son pays d’une main de fer dans une dictature absolue pendant 22 ans, Yahya Jammeh, comme tout être humain, ne pouvait ne pas faire de mal autour de lui, à certains de ses compatriotes. Ils sont nombreux qui sont passés de vie à trépas, autant qui ont disparus sans laisser de trace, nombreux à porter aujourd’hui les séquelles de sa dictature et d’autres encore nombreux, croupissent dans les sombres geôles du pays. Afin de ne pas réveiller les vieux démons, il serait bon pour le peuple gambien, de ne pas faire de décompte macabre. En lieu et place, prôner le pardon, afin que tous les gambiens aillent à la réconciliation nationale, tirant un trait sur le passé, douloureux, fut-il. Adama Barrow était le candidat d’une coalition de sept (07) partis politiques, qui a remporté le scrutin. Agé de 51 ans, il est membre de la direction du Parti démocrate unifié (UDP), principale formation de l’opposition et a recueilli 263 515 voix soit 49,7%, contre 212 099 pour le Président sortant Yahya Jammeh, et 102 969 voix pour l’ancien député du parti au pouvoir Mama Kandeh. Sa priorité doit être la réconciliation de tous les gambiens. Respectant ainsi sa promesse de ne pas entreprendre de chasse aux sorcières.

Khalil Ben Sory

Lementor.net

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