Des Forces Nouvelles Démocratiques (FND) au RACI en passant par l’Alliance pour une Côte d’Ivoire Forte (ACIF) : enfin un parti pour Soro Guillaume ?

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Le paysage politique Ivoirien verra t’il la naissance d’un nouveau parti politique ? En tout cas depuis l’annonce de la tenue prochaine d’un congres au sein du RDR, certains militants se réclamant du président du parlement Ivoirien Guillaume Soro ne cachent pas leur envie de voir une scission, l’alimentent à coups de mots et semblent tous prêts à adhérer à une nouvelle structure politique qu’ils appellent avec toute la force de leurs stylos et méninges.

Le RDR est-il au bord d’une guerre fratricide pour l’après 2020? À lire ces militants, il faut aller « prudemment » au congres sinon les dégâts seront énormes, la survie du RDR en dépendrait à les lire et à les écouter. On peut lire entre autres sur les media sociaux des titres de nature à préparer les esprits comme celui-ci : « Congrès du RDR. Attention ! C’est au cours d’un Congrès surchauffé du PDCI qu’est né le RDR. Attention ! ».

Quel est donc ce conflit existant au RDR qui pourrait aboutir à sa scission ? Maladroitement, font ils des échéances de 2020, un passage à hauts risques pendant que le citoyen lambda a besoin d’être rassuré tout en lui montrant la direction de l’espoir et de la paix. Que dire du militant du RDR, qui aimerait voir les problèmes de succession faire place à la prise en compte de son existence et de ses besoins ? Pourquoi ne pas aller à ce congrès en pensant pour une fois à la base et débattre profondément de ce qui devrait être fait pour ces militants qui ont besoin du soutien de tous en cette période charnière ?

Et donc, la déduction logique est que le congres du RDR dans quelques semaines pourrait être surchauffé avec déjà la sortie du ministre Cisse Bacongo qui en dit long sur les divergences politiques et idéologiques dans la façon dont le parti est géré au sein de la direction. Le débat sera donc houleux pour le contrôle du parti mais qu’en sera-t-il pour le débat portant sur le bien être des simples militants? Espérons tout simplement que ce débat sera mené et apportera des solutions aux attentes des militants. Pour un RDR fort en 2020, il faut une base heureuse, rayonnante, satisfaite de son traitement.

Récemment, le député Kanigui Soro, président du RACI (une des multiples structures se réclamant pro Soro) a bien voulu mettre le doigt sur la succession du Président Ouattara qui représente pour nous un sujet qui a desservit le RDR, son unité surtout. Il a été un poison sans précédent qui a détruit les relations humaines et politiques au sein de la case. A quel dessein ? Nous restons perplexes face à la justesse et à l’opportunité d’un tel débat. Notre conviction est que ce qui nécessite nos efforts devrait demeurer la réussite du programme du président avec trois ans encore à conduire avec brio et dextérité. Le débat sur la succession de Ouattara devrait s’arrêter pour la simple raison qu’elle n’est pas une marque de solidarité au président qu’on dit avoir élu et au RDR parti auquel on dit appartenir. C’est politiquement incorrect et détestable de fragiliser son propre parti en sacrifiant sur l’autel des ambitions ce qui nous uni : un destin commun dans cette Côte d’Ivoire de demain où les ivoiritaires n’ont pas dit leur dernier mot.

A l’analyse, les sorties récentes des pro-Soro visent deux ou un des deux objectifs que nous citerons plus bas. Premièrement, la pression sur le congrès peut avoir pour objectif de redonner aux ex forces nouvelles, versées, dans le RDR une opportunité de reprendre la main dans la bataille pour 2020. En effet, l’on se souvient qu’à la veille des élections de 2010, les membres de cette organisation politico-militaire avaient fait allégeance au RDR et à son président. En échange, ceux-ci ont gardé la main dans la gestion des affaires de l’état avec en grand « cadeau » l’installation de leur leader à l’assemblée nationale dès la mise en place du parlement. Les ex FN veulent donc rebondir et se repositionner. Beaucoup de leurs cadres vivent mal leurs dégommages mérités au sein de l’appareil de l’état. Leur faute ? Croire que le pouvoir d’Alassane Ouattara est un gâteau à leur disposition ; un gâteau dont le partage ne dépendrait pas du président élu mais plutôt d’eux qui auraient tout fait pour le porter à la tête de notre pays. Les ex FN gagneraient énormément à faire le deuil de la crise politique et s’adapter à la nouvelle donne. Le bicéphalisme dans l’exécutif au temps de la crise est bien loin derrière nous avec un seul chef bien en place. Le président Alassane Ouattara.

Comment donc revenir au devant de la case d’abord et ensuite au devant de la scène nationale ? Pour se faire, il semble judicieux pour les stratèges des ex FN de mettre une pression sur le congres qui leur permettrait d’être pris en compte dans le futur partage de responsabilités et donc du « gâteau » tant prisé en ce qui concerne le RDR.

L’autre point est peut être qu’après des années d’hésitations, les ex FN vont finalement prendre leur courage politique à deux mains et créer un parti politique. Ceci n’est plus un secret puisque les organisations pro-Soro ne cachent pas leurs intentions de plier bagages au fil des contacts et des réunions. En réalité, la création d’un parti pour servir les ambitions de Soro est un projet caressé, en gestation depuis 2005 lorsque depuis Bouake, le palais de la présidence du Plateau était visible. La déchirure d’entre le Ministre Dakouri et le premier cercle de décision des ex FN viendrait de ce projet. On lui aurait confié (au ministre Dakouri) la rédaction des textes et ensuite mis au banc des accusés pour se couvrir quand les alliés se faisaient trop regardant. Et donc les défuntes Forces Nouvelles Démocratiques (FND) et Alliance pour une Côte d’Ivoire Forte (ACIF) pourraient être retirées des tiroirs et mis sur la table dans l’optique de créer une force politique pour 2020. D’aucun voit dans le RACI de justement Soro Kanigui cette fenêtre. Les responsables du RACI ne s’en cachent plus. C’est trop dans la gorge comme dirait l’homme de la rue. Ils s’organisent pour devenir un parti politique. Les analystes sont formels. Avec la sortie de l’honorable Soro Kanigui, les intentions sont claires. La question que suscite cette sortie est que le prochain congres n’a pas pour objectif de régler ou de débattre de la succession du président Ouattara, toujours apte à porter le flambeau de la lutte au sein de la case. Nous demandons qu’est ce qui pourrait justifier la mise en place d’un parti politique à la suite d’un congres qui devrait aborder d’autres thèmes dont celui de la réorganisation, du bien être de ces militants et du pansement des blessures causées depuis la prise du pouvoir. A y voir de près, si l’aventure du RACI se matérialise logiquement après le congres, nous nous demandons comment le président en exercice du parlement au nom du RHDP mais surtout en celui du RDR, militant du RDR, élu du RDR à  Ferke, membre de la direction du RDR peut il répondre favorablement à un regroupement politique bien que se réclamant de lui. On est curieux de voir et de comprendre quelle sera la démarche des hommes de Soro Kanigui qui crient sur tous les toits que leur leader devrait succéder au président Ouattara.

La rédaction

Lementor.net

 

 

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