Soro Guillaume : la faute de trop ?

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À la question de savoir s’il avait de bonnes et cordiales relations avec le président Ouattara, Guillaume Soro a donné une réponse ambiguë qui a plutôt confirmé que l’homme avait des relations faites de chauds et de froid avec le chef de l’exécutif Ivoirien lors de son passage sur les plateaux de France24/RFI.

Alors que l’on a pensé à une volonté de tourner le dos au « Tienigbananisme » depuis l’entretien radio, Soro Guillaume remet le couvert de la défiance envers un pouvoir dont lui et ses suiveurs ne cessent de clamer leur appartenance.

La révoltante sortie de la semaine dernière où Soro Guillaume et sa désormais notoirement improductive équipe de communication accusaient sans aucune vérifications, précautions ni preuves, le pouvoir Ouattara d’empoisonnement d’un activiste proche du FPI, confirme que Guillaume Soro changera difficilement ses approches dans ses relations politiques et institutionnelles avec les tenants actuels du pouvoir à Abidjan.

Le « mot » de Soro et de la GSKTeam sur Facebook n’avait rien d’un communiqué même si dans la tentative de sauver la face à travers des excuses timides et insipides signée de Moussa Toure, la notion de communiqué a été utilisée pour cacher les apparences. Le « mot » en lui-même n’avait rien d’un communiqué parce que la personne qui l’a rédigé sûrement Soro lui-même a utilisé la première personne du singulier « je ». Tout porte à croire que l’action fut solitaire, démesurée et excessive avec des mots tels que « horrible » qui en disent long sur l’état d’esprit et les intentions réelles de la maison Soro envers le pouvoir en place. Les internautes sans même se poser la question de savoir si l’information sur le mur de notre PAN était avérée, ce sont jetés sur le désormais décevant militant du RDR et ses amis.

La vérité toute simple est que Guillaume Soro, avec lui son équipe sont passés maître dans les gaffes, toutes médiatisées fortement. Maître dans la propagande et les injures contre le président, le gouvernement, le RDR et le RHDP. Maitres dans la délation contre un homme et un parti qui a fait d’eux ce qu’ils sont.

La vérité est aussi que personne n’a été surpris de l’origine du « mot ». Soro Guillaume et ses amis ont habitué la Côte d’Ivoire aux dérapages et non des moindres allant jusqu’au-delà de nos frontières. De façon locale, on peut citer par exemple, les actes anti-protocolaires contre l’ordre institutionnel et à l’encontre du président quand Guillaume Soro était Premier Ministre. Alors que la Côte d’Ivoire venait de sortir d’une longue crise, Guillaume Soro même Premier Ministre de Ouattara, président élu avait du mal à tronquer sa tunique de rebelle pour une autre plus conciliante. C’est donc dans sa tentative de toujours être un Premier Ministre de crise comme sous Laurent Gbagbo que Guillaume Soro, sous fut débarqué après maintes agacements qui ont fini par excéder un père pour qui il comptait énormément. A l’époque déjà Ouattara cherchait un chef de gouvernement avec qui travailler en toute complicité et harmonie. Soro Guillaume fut une toute autre surprenante version ; un concurrent tout simplement à l’élu du peuple avec un fort penchant de succession.

A côté de chez nous, chez le voisin Burkinabé Guillaume Soro est une définition vivante de trouble-fête. L’affaire des enregistrements téléphoniques a fini par donner la vraie coloration intérieure de l’ex rebelle qui dans des propos à peine voilée avait même choisit ces futures victimes dont à l’occurrence feu Salif Diallo en guise de punition. Il est de notoriété que GSK aime à faire payer ceux avec qui il a des points de vue divergent. Doumbia Major, son ex camarade la FESCI ne cesse de dire que Guillaume Soro lui a gardé e une dent crochue depuis les campus.

Compter les maladresses de Soro, pour ne pas dire ses provocations peut prendre plus d’une journée. On se souvient encore de l’époque de l’organisation du congrès du RDR où le désormais vice-président des républicains avait choisi le sabotage et le boycott des assises des républicains avant de revenir la main entre les jambes accepter de jouer les seconds rôles. On sait aussi combien l’homme et son équipe ont importuné le président Ouattara quant à l’incompétence de son équipe de communication notamment sur la toile avec ces pratiques datant de l’ancienne époque. On peut ajouter les injures publiques des hommes de Soro à l’encontre de Ouattara qualifié de père « injuste » en direct sur la page Facebook du député de Ferkessédougou d’où est aussi originaire le chef de l’état Alassane Ouattara. On n’arrêtera jamais d’égrener ce qui surprend avec et chez Soro depuis quelques années.   

Cependant, cette dernière sortie est d’une gravité inouïe. Pour parler comme un scribe qui l’entoure la gravité de l’acte s’avère vraie. En réalité, dans un contexte de suspicion suite à l’assassinat à Korhogo de Soro Kognon, le « mot » de Guillaume Soro voulait et cherchait à enfoncer le clou sur une image de dictature rampante qu’ils ont pris soin de tailler sur mesure pour le pouvoir d’Abidjan. Et donc en plus de créer la psychose, le « mot » accusait directement et sans ambages le pouvoir d’être un pouvoir qui tue, élimine par des pratiques condamnables toute adversité.  La sortie de Soro et de la GSKTeam a été donc pensée, planifiée et exécutée pour la simple raison que les arguments et preuves avancées reposaient sur du faux. En fait, celui où ceux qui ont travaillé à faire cette publication ont aussi pris le temps de travestir les propos d’Assale Tiemoko de l’Éléphant déchaîné ce qui démontre une conspiration puisque deux mises au point et démentis viendront mettre à nu le plan funeste.

Le premier recadrage est la sortie du journaliste lui-même qui clairement précise n’avoir pas parlé d’empoisonnement dans son article et le deuxième est venu de l’administration pénitentiaire qui a apporté des éclaircis sur les conditions de détention et de remise en liberté de Samba David. Ces deux sorties nous ont permis d’attraper le menteur dans cette affaire, la GSKTeam et son chef en l’occurrence, qui de toute évidence veulent mettre le feu aux poudres dans notre pays pour assouvir une ambition autre fois vue comme légitime mais qui est aujourd’hui perçue comme étouffante.

La faute est grave pour ne pas dire très très grave comme dirait le chanteur. Elle rêvait plusieurs aspects à savoir : moral, politique, juridique, sécuritaire, sociale et humain. Il est clair qu’Alassane Ouattara suit de près le règlement de cette affaire au sein de l’hémicycle. Les excuses de Moussa Toure ne suffisent pas vu le nombre impressionnant d’actes répréhensibles et condamnables à leurs actifs. Des sanctions rien que des sanctions afin de rassurer le président, le RDR et le peuple de Côte d’Ivoire que Guillaume Soro mérite notre confiance à la tête de notre hémicycle.

Auteur : la redaction

Source : Lementor.net

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