Des questions après l’acquittement : Justice devra être rendue tôt ou tard

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Après l’euphorie de l’acquittement, sortons les questions qui se sont posées et qu’on n’a pas pu entendre hier et les jours précédant : « il y’a eu des victimes. Qui est responsable ? ».

Amnistie, acquittement d’une part, absence de poursuites d’autres part, presque tout le monde est libre, et on va recommencer avec les mêmes !

Mais comment les gens sont-ils morts, qui est responsable des morts enregistrés lors du contexte, durant la crise ? Le même scénario est-il possible en 2020, avec Ouattara se braquant et créant le même contexte que 2010, sans jamais laisser de traces ni donner d’ordre ?

Gbagbo acquitté, Compaoré qui a eu peur de la CPI et a reculé, doit-il regretter d’avoir ainsi agi, d’avoir évité des morts à son pays ? Car en réalité, au Burkina Faso, ce n’est pas le peuple qui a pris le pouvoir ; c’est l’armée qui a refusé de tirer sur le peuple, de peur justement d’avoir à aller un jour à la CPI, pour avoir simplement maintenu l’ordre face à un mouvement insurrectionnel en vue de déstabiliser l’État, et attenter à la stabilité, en vue de changer l’ordre institutionnel incarné par Blaise Compaoré. Une insurrection, comme son nom l’indique, est bien condamnable.

Faut-il ne plus avoir peur de la CPI, sur la base de cette jurisprudence d’acquittement, et compte tenu du niveau de preuves exigé ? La réconciliation signifie-t-elle impunité, et refus de recherches des vrais coupables ? Faut-il attendre l’an 2030 en Côte d’Ivoire pour qu’un régime qui n’a pas trempé dans tout cela, ouvre une enquête indépendante, et juge même ceux qui ne seraient alors plus en vie ? Ou bien faut-il s’en remettre à la justice divine ? Comment les gens sont-ils morts à la RTI, Abobo, à Guitrozon ? Qui a tué et dans quel contexte, etc.. ? Qui sont les responsables ?

Un jour, il faudra bien qu’on accepte de trouver les réponses à ces questions ! Ce jour viendra ! Oui il viendra ! L’affaire est loin d’être terminée. Et ceux qui ont écrit ceci, hier qui m’est parvenu, devraient se raviser à agir dans ce sens, car tôt ou tard, justice finit par être rendue : « La CPI vient de délivrer un permis de tuer en Côte d’Ivoire. La suite on la connaîtra. Nous allons durcir notre régime. La CPI nous donne les moyens de conserver le pouvoir ». C’est le même sentiment d’injustice et d’indignation qui avait envahi le camp Gbagbo lorsqu’après les amnisties accordées à l’ex rébellion qui n’ont pas payé, il a entendu qu’on comptait lui demander à lui des comptes !

Auteur : Charles K

Source : Lementor.net

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