Ali Touré :  » la classe politique ivoirienne est médiocre »

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Ali Touré, porte-parole de convergence 2020 était face à la presse ce samedi 09 Février 2019 à Paris avec le thème : « les ivoiriens à l’épreuve de la réconciliation ».

Devant, une audience multicolore regroupant les journalistes de plusieurs bords politiques, Mr Touré a bien voulu d’entrer de jeu, dans son propos liminaire, réaffirmer les idéaux de son mouvement à savoir: obtenir un consensus minimum autour de la vision du président Ouattara; contribuer à éviter les conflits ; affirmer notre volonté commune de vivre ensemble et motiver la jeunesse de notre pays à s’intéresser et s’investir dans les débats de développements dans l’intérêt de la Côte d’ivoire.  

Face aux questions des journalistes sur la nature de son organisation, l’ambassadeur Ali Toure a précisé ceci : « la convergence 2020 est une plateforme. Elle comporte toutes les tendances politiques et doit surtout permettre aux ivoiriens de la diaspora de se parler ».

Selon, le conférencier, convergence 2020, n’est ni un mouvement de soutien, ni un parti politique. La convergence est une « plateforme de discussion » a-t-il maintes fois insisté.

Suite à une question relative à la démission du député de Ferkessédougou, et la position exacte de la convergence 2020 vis à vis de ce débat, Le porte-parole dira ceci :  » j’appartiens au RHDP. Il y a un chef et c’est Alassane Ouattara. La convergence n’a pas été créé pour régler les problèmes du RDR. »

Dans son dialogue avec la presse présente, l’ambassadeur Touré a lancé des messages forts. “On n’est pas obligé d’aimer le président Ouattara mais on peut travailler ensemble à développer la Côte d’Ivoire ». « Les clivages ethniques ne doivent pas bloquer le développement….c’est pourquoi les contradictions politiques doivent se gérer sans violence. » a-t-il martelé entre autres.

Interrogé sur le bilan de son organisation depuis sa naissance, le conférencier a rappelé pêle-mêle l’organisation d’une conférence sur la réconciliation à la sortie de la crise politique, une rencontre en décembre et janvier 2013 respectivement avec les femmes du nord et des sages des différentes régions résidant en France, organisation d’une conférence à Londres en janvier 2014 avant d’organiser en juin 2014, une rencontre historique avec Abel Naki, zappe Krasso et Franklin Nyamsi. Le conférencier a aussi informé son auditoire sur des médiations entreprises par sa structure entre les différentes protagonistes de la politique nationale.

S’il y a une intervention qui a attiré l’intervention des participants, c’est bien l’affirmation du conférencier sur la qualité de notre classe politique suite à une question sur la réconciliation nationale. Pour lui, et nous le citons :  » la classe politique est médiocre en Côte d’Ivoire. Les ateliers de Grand Bassam, le forum sur la réconciliation ont déjà donné des solutions à nos problèmes. Les causes lointaines et les causes immédiates, tout cela avait été identifié auparavant. Il ne restait qu’à appliquer ces  résolutions prises lors du forum national sur la réconciliation et les ateliers de Grand Bassam. Si seulement, cette classe politique, au lieu de se tirailler sur un débat déjà solutionné, avait revendiqué l’application de ces résolutions, nous ne serions pas dans cette situation inacceptable depuis des années. Il ne sert à rien d’appeler à la réconciliation mais il serait bien que cette classe politique se responsabilise et travaille à ce que 70% au moins de ces résolutions voient un début d’application et on aura la paix. Mariam Traore, qu’on dénonce n’est rien d’autres qu’une conséquence de ce qui s’est passé, de ce qui se passe et de ce qui se passera si notre classe politique ne s’engage pas à donner aux résolutions de Grand Bassam et du forum national sur la réconciliation tout leur poids ».

Coulibaly Stéphane, envoyé spécial pour Lementor.net

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