Le coup d’Etat manqué du 19 septembre 2002, comme une boîte à pandore, n’a pas encore fini de livrer ses secrets. Il y a des choses qui étaient cachées et qu’on n’a pas révélées au grand public. La vérité, c’est que le ministre de la Défense de Laurent Gbagbo, Lida Kouassi Moïse a voulu selon les informations que nous possédons, prendre le pouvoir profitant du coup d’Etat manqué du 19 septembre à l’absence de grosses têtes du régime d’alors. A la présidence de la République où il s’est vite miraculeusement retrouvé, M. Lida Kouassi a été cuisiné pendant plusieurs heures par le Premier Ministre d’alors, Pascal Affi N’guessan, actuel président du Front populaire ivoirien (FPI), parti fondé par Laurent Gbagbo. Assi a constaté ce jour, la volonté de Lida Kouassi de prendre le pouvoir ce 19 septembre. Une source bien introduite a fait remarquer que ce jour, le Premier ministre Affi N’guessan a pris la décidé d’écarter, celui qui était le ministre de la Défense à cette époque. Des militaires comme Jean Noel Abéhi, Séka Anselme et bien d’autres vaillants officiers supérieur sont plaidé ce jour auprès du premier ministre d’Alors pour le maintien de M. Lida à son poste. Qu’est-ce qui s’est donc passé ce jour à la présidence ? Plusieurs faits ont montré ce jour que Lida Kouassi voulait prendre le pouvoir, profitant des absences de Gbagbo et son premier ministre, Affi Ngessan. En effet, depuis Yamoussoukro où il a été surpris par les évènements, le Premier ministre Pascal Affi Nguessan a appris qu’un entretien à huis clos s’est déroulé entre Lida Kouassi Moïse et l’Ambassadeur de France, Renaud Vignal, à la présidence de la République. Selon la source, le diplomate français, a souhaité que Kadet Bertin, Désiré Tagro et Bohoun Bouabré ne participe pas à cet entretien. «L’ambassadeur Vignal me fait alors cette remarque sibylline: monsieur le ministre d’Etat, vous voilà par la force des choses dans la position d’un chef d’Etat! », confesse le ministre Lida dans son livre. Le fait de vouloir maintenir Laurent Gbagbo, le président de la République à l’étranger, c’est-à-dire en Italie, a irrité ce jour, M. Affi N’guessan. Parce que selon lui, certes Emile Boga Doudou et plusieurs officiers supérieurs de l’armée ivoirienne étaient tombés, mais jusqu’à 16 heures où Laurent Gbagbo voulait prendre l’avion pour regagner le pays, la situation était nettement sous-contrôle à Abidjan. Le ministre Lida a même souhaité que Laurent Gbagbo lui donne encore 24heures pour prendre toutes les dispositions adéquates quant à son arrivée à Abidjan. « A 16 heures, Laurent Gbagbo me joint lui-même au téléphone depuis Rome pour m’informer qu’il est à l’aéroport et qu’il s’apprête à rentrer à Abidjan! Je ne suis pas surpris de son attitude qui traduit un trait de caractère constant chez lui: en effet, Laurent Gbagbo n’aime guère se mettre tranquillement à l’abri à l’étranger, chaque fois, que surviennent des situations de crise aiguë dans le pays », fait remarquer le ministre Lida dans son livre. Et de poursuivre. « Il a pour principe d’être toujours là, avec les siens, lorsque de graves événements éclatent en Côte d’Ivoire. Je cherche cependant mes mots pour expliquer au chef de l’Etat que son retour ne peut être possible maintenant: monsieur le Président, à l’heure qu’il est, nous maîtrisons certes la situation à peu près dans toute la ville d’Abidjan; mais vous connaissez l’environnement de notre aéroport! En quittant Rome à cette heure-ci, vous risquez certainement d’arriver à Abidjan vers 22h ! Personne ne pourra garantir votre sécurité. Je vous en prie laissezmoi24h, le temps de faire le ratissage de toute la zone, afin de vous permettre d’atterrir en toute quiétude ». Les sources indiquent toujours que Lida Kouassi non seulement a tenté de maintenir Laurent Gbagbo à l’étranger mais a voulu également éloigner le premier ministre Affi N’guessan de la présidence. Alors que l’actuel président du FPI voulait quitter Yamoussoukro à midi, ce n’est qu’à 16 H 30 qu’il a atterri à la présidence sous insistance des ministres Tagro et Bouhoun Bouabré. Lida a pris ce jour un décret alors que la loi ne le lui permettait pas à tant que ministre. La source indique qu’il s’était arrogé des pouvoirs du chef de l’Etat. En instaurant un couvre-feu de 18heures à 7 heures. Et de surcroit bombardant Désiré Tagro, ministre de l’Intérieur. « …Je décide donc de prendre un décret pour instaurer un couvre-feu sur toute l’étendue du territoire, de 18 heures à 7 heures. Au demeurant, je charge, à sa demande, le ministre Désiré Tagro d’assurer l’intérim du ministre de l’Intérieur. » Tous les barons et le premier ministre Affi ont vu en ces agissements, des manquements graves. Et Lida Kouassi d’écrire : « A peine descendu de l’appareil dépêché par mes soins pour le ramener sain et sauf à Abidjan, Pascal Affi N’Guessan rue dans les brancards contre moi: il désapprouve notamment le fait que j’aie fait des déclarations radio télévisées sans attendre son arrivée et me reproche surtout d’avoir signé, en outrepassant mes attributions, le décret instaurant le couvre-feu ! Je me garde cependant de répondre aux propos ouvertement désobligeants du Chef du gouvernement ». Des vérités qu’on n’a jamais dites aux militants FPI.
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