Préalable à l’Assemblée Nationale Comme Prétexte Pour Se Réjouir De La Maladie Du Président De La République : Le PDCI Doit S’excuser

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Comme si ce parti allié, par la voix et le comportement de ses parlementaires, donc ses représentants, en l’occurrence le député PDCI de Bocanda, Kramo Kouassi qui a donné le ton, jubilait et jouissait de l’absence due à une maladie, du Président de la République, SEM Alassane Ouattara. A  l’ouverture de la session extraordinaire de l’Assemblée Nationale, le lundi 17 février 2014, contre toute attente, un préalable avant l’adoption de l’ordre du jour et la poursuite des travaux. Lesquels travaux avaient pour objet, l’adoption du calendrier relatif à l’examen de neuf (09) projets de lois et les divers. Sous l’acclamation de ses collègues de groupe parlementaire, à Kramo Kouassi de dénoncer « la  légèreté des projets de loi qui ne portent pas la signature du Président de la République »,  que « la représentation nationale se sent saisie de textes officieux », donc de nul effet. Il va plus loin pour déclarer que « La Constitution de la Côte d’Ivoire règle le problème de la suppléance du Président de la République, en cas d’absence ». Suppléance, le mot est lâché. Si à travers les propos du député Kramo, le PDCI ne jubile pas de l’absence du Président Alassane, ça y ressemble fort. Pour Kramo et ses paires qui lui faisaient ovation, l’absence, donc « indisponibilité » du Président, implique qu’il devrait céder le pouvoir. Ou du moins, une partie du pouvoir au 1er Ministre Daniel Kablan Dunkan, membre du PDCI. Sans cacher son jeu et ruant dans les brancards, le député-vedette de l’instant, brandit l’article 53 de la loi fondamentale qui stipule « Le Président de la République peut, par décret, déléguer certains de ses pouvoirs aux membres du Gouvernement. Le Premier Ministre supplée le Président de la République lorsque celui-ci est hors du territoire national. Dans ce cas, le Président de la République peut, par décret, lui déléguer la présidence du conseil des ministres, sur un ordre du jour précis. Le Président de la République peut déléguer, par décret, certains de ses pouvoirs au Premier Ministre ou au membre du Gouvernement qui assure l’intérim de celui-ci. Cette délégation de pouvoirs doit être limitée dans le temps et porter sur une matière ou un objet précis ». Même si après les explications de la première Vice-présidente du parlement ivoirien, présidente de séance, l’honorable Sarra Sako-Fadiga et plus d’une heure de pause avant que les choses ne rentrent dans l’ordre, même si les députés ont à l’unanimité et par acclamation, adopté le calendrier proposé, n’est-t-on pas tenté de se poser la question : « Etait-on obligé d’en arriver là, si Kramo Kouassi et son parti, le PDCI n’avait pas une petite idée derrière la tête ? ». Mais diantre laquelle ? Pourtant la lettre de saisine qui introduit les dossiers, pour laquelle les députés PDCI ont tant crié, porte le No 62/PR en date du 03 février 2014, bien avant même que le Président Ouattara ne soit admis à l’hôpital parisien. Toute cette danse des sorcières pour laisser sous-entendre que le Président Alassane Ouattara est dans l’incapacité de faire face aux affaires de l’Etat. Ce qui n’est pas digne de la part d’un parti allié. Pourquoi cette transe collective qui ressemble fort à une danse de cannibales autour de leur proie, chez les députés du PDCI, pourtant alliés du RDR ? Pourquoi comme le FPI qui s’en réjouirait, ces députés PDCI donnent-ils le sentiment qu’il y a une vacance de pouvoir (souhaitée) alors que toutes les informations en provenance de l’hexagone, indiquent clairement que le Président Ouattara a bel et bien recouvré la santé et est en période de convalescence, ce qui est normal ? Un être humain n’a-t-il pas le droit de tomber malade, fut-il Président de la République ?  Les questions ne manquent vraiment pas devant tout ce déploiement de gorges chaudes qui puent l’ignoble indécence dépourvue de moralité et un manque total de solidarité autour d’une personnalité avec qui, on se dit être l’allié. Le PDCI doit présenter des excuses à son allié le RDR pour ses écarts. En même temps, le RDR doit savoir que tel une hyène affamée, le PDCI tourne autour, rode, maraude, attendant la moindre occasion pour lui sauter à la gorge, pour voir gicler son sang. Comme le crocodile, le parti d’Alassane ne doit plus dormir que d’un œil.

 

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