Depuis le mois de décembre 2016, date d’ouverture de la campagne 2016-2017 du cacao, produit dont la Côte d’Ivoire est N° 1 mondial, les choses ne semblent pas aller dans le sens souhaité. Un blocage de la commercialisation du cacao est constaté. Du planteur aux intermédiaires en passant par les travailleurs des ports, chacun y va de son explication. Pendant ce temps, les populations ivoiriennes attendent des explications sur les les vraies raisons de cette situation inconfortable par le Conseil Café Cacao (CCC), l’organe national de régulation de la filière, qui demeure dans un mutisme assourdissant et inquiétant. Selon nos sources, toute cette situation de morosité tire sa raison principale du fait de ‘’la baisse du prix du cacao sur les marchés internationaux’’. « A la Bourse de Londres, le cours du cacao est passé de 1. 780 850 FCFA à 1. 345 430 FCFA. Soit une chute de 25 %. Face à cette baisse, les acheteurs ne se bousculent pas sur le marché national ivoirien, ce qui fait chuter la demande ». Selon l’agence Reuters, « En Côte d’Ivoire, les autorités qui ont vendu par anticipation quelque 70 % de la récolte actuelle sur la base des prix élevés enregistrés l’année dernière, ont accordé une hausse de 10 % du prix minimum garanti payé au producteur (1100 FCFA le kg). Puisque la demande ne suit plus, d’importants volumes vendus pourraient être remis sur le marché. Il s’agirait d’environ 300 000 tonnes. Ce qui coûterait cher à l’Etat ivoirien (jusqu’à 105 milliards de FCFA, qu’il faudra puiser dans le fonds de réserve ». Une note d’espoir cependant. Selon une récente note du hollandais Rabobank, « Un regain de la consommation asiatique devrait pousser les cours en 2017, mais située autour de 1. 586 210 FCFA la tonne, cette reprise restera timide ».
Khalil Ben Sory
Lementor.net
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