Sortie de prison récemment, Madame Simone Ehivet Gbagbo est la convoitise de plusieurs hommes et organisations politiques. Pour eux, l’ex première dame bénéficie d’une audience qui peut être déterminante lors des prochaines élections présidentielles de 2020.
C’est ainsi que le ballet de visites, bien calculé, a été ouvert par l’ex ministre du commerce Jean Louis Billon porteur d’un message de la part de Henri Konan Bédié. Nous le savons aujourd’hui, Madame Simone Gbagbo se rendra très prochainement à Daoukro dans le fief du Sphinx à la demande de celui-ci. Bédié, on le sait travaille à mettre en place une plate-forme pour affronter le RHDP aux élections de 2020 qu’il vient de quitter.
La première raison et principale de cette visite est la requête faite par Affi N’guessan auprès de l’ex membre du RHDP d’ouvrir une médiation avec la « chef » du FPI. On le sait, Mme Gbagbo et l’ex premier ministre Affi N’guessan n’ont jamais été d’accord aussi bien sur le plan de la gestion des affaires que sur le plan humain et cela depuis que la refondation présidait à la destinée de notre pays. La rivalité est profonde, certaines sources la décrivent comme « presqu’insurmontable ».
Pour Henri Konan Bédié et ses amis proches d’Affi N’guessan, il est impératif d’aller unis aux élections de 2020. Pour cela, il va falloir aplanir les divergences au sein du FPI. A Henri Konan Bédié échoit donc à la mission de réconcilier le Front Populaire Ivoirien de Laurent Gbagbo. Quelle solution va-t-il proposer sachant que lors de sa sortie de prison, Mme Gbagbo à demi-mot avait annoncé son retour sur le terrain politique impliquant une candidature en 2020. (L’ancienne page, allusion à Laurent Gbagbo et l’ouverture d’une nouvelle page qui se résume à sa candidature en 2020 pour diriger la Côte d’ivoire).
Le problème dans cette démarche de Henri Konan se trouve dans le fait qu’unifier la gauche est aussi un plan caressé par Madame Gbagbo elle-même. Elle envisagerait donc de se rapprocher ou rapprocher Mamadou Koulibay de Lider, avec qui elle formait l’aile dure du FPI alors que Laurent Gbagbo était encore au pouvoir. Simone Gbagbo préférait de loin une large coalition de gauche avec l’ex LMP, au grand complet, réunit autour de sa personne que de s’allier à Henri Konan Bédié avec qui, les divergences sont profondes au plan idéologique, humain et politique.
Affi N’guessan confie donc une tâche titanesque à Henri Konan Bédié dans une forêt qui lui est inconnue et remplie de serpents de nature différente de ceux qu’il amadoue ou dresse au PDCI. Henri Konan Bédié à quelle légitimité au sein de la gauche Ivoirienne qui lui permettrait de réunir une faction politique déchirée par 10 ans de gestion des affaires de l’état, des problèmes de personnes énormes et par une crise de leadership aigue. Là ou la voix de Laurent Gbagbo reste inaudible, est-il possible pour le sphinx de Daoukro de se faire entendre ? pour mieux illustrer, notre interlocuteur dira : « Henri Konan Bédié, ce n’est pas Bernard Dadie, sa voix est sans autorité au sein de la gauche Ivoirienne »
Henri Konan Bédié n’est -il pas l’héritier de Felix Houphouët Boigny ? l’ex allié d’Alassane Ouattara (la bête noire des LMP) surtout avec qui toute est encore et toujours possible ? Pourra-t-il trouver ce consensus au sein du FPI en premier mais surtout au sein de sa future plateforme en deuxième ressort avec tant de « présidentiables » ?
Faites vos jeux !
Source : Lementor.net
